jijel-archeo

«labuntur anni, illa vivert»
«Les années passent, il est toujours vivant»

L'olivier dit de Saint-Augustin, s'élève majestueusement, sur l'un des trois mamelons qui contournent, la ville de Souk-Ahras, où est natif, le futur évêque de Hippone. Il se retrouve précisément sur le mamelon de l'antique ville de Thagaste, ruines très importantes qui existaient jadis, que les anciens nommaient Sidi-Messaoud, et aujourd'hui une des collines de Souk-Ahras. Symbole de paix et de réconciliation, de longévité et d’espérance, de victoire et de fidélité, il est l’emblème même de Souk Ahras. Ledit olivier est bel et bien antérieur à Augustin. En effet, en 1953 à la veille des célébrations du 1600e anniversaire du saint homme, une expertise dendrochronologique effectuée sur cet arbre par le laboratoire du Pr Douglass à Tuscan en Arizona, estimait son âge à plus de 2900 ans ! Néanmoins, Saint-Augustin, l'affectionnait et se plaisait à méditer à l'abri de son feuillage dense.

Le saint homme était né le 13 novembre 354. Il était le fils de Patricius, Splendidissimus Ordo Thagastensis et de Monique dont les parents étaient Chrétiens Catholiques. Après sa conversion à Milan en 388, Saint-Augustin y revint pour s'installer et fonder avec son fils Adeodat, le monastère des Servidei (serviteurs de Dieu). Il mourut à Hippone (Annaba), en août 430, après le long siège vandale de la ville.

Près de l'olivier, existe le tombeau d'un saint musulman; celui du Marabout Sidi-Messaoud. Le personnage enseignait le Coran et prodiguait des aides à ceux qui en avait besoin. Le mausolée fut construit deux ou trois ans avant sa mort, par ses fidèles et disciples. Vers 1770, il mourut. Il y fut inhumé. En 1840, le mausolée tomba en ruines et c'est son petit-fils, Si El-Hadj Chaffaï, qui fit reconstruire la koubba en 1872.

De l'antique Thagaste qui fut municipe au IV^e siècle, il ne reste presque rien, quelques vestiges encore debout et des inscriptions libyques et romaines conservées au musée Mohamed Boudiaf.