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Le Parc national de Taza est situé sur la côte méditerranéenne de lAlgérie dans la région de Kabylie orientale, appelée communément Petite Kabylie. Le site naturel est caractérisé par des falaises impressionnantes, des plages, des montagnes et des vallées encaissées et par la présence du singe de Barbarie (Macaca sylvanus), espèce menacée et seul primate encore existant en Afrique du Nord.1
En général, lécosystème est caractéristique dune végétation forestière sempervirens et sclérophylle sur des terrains boisés ou dénudé, de type que lon rencontre dans le littoral méditerranéen.
Cependant, on trouve dans la forêt de Guerrouche, au cur du parc, lextension la plus importante du chêne zeen (Quercus canariensis Willd) en Algérie, et le seul oiseau rare dAfrique du Nord découvert depuis 1876, la sitelle Kabyle (Sitta ledanti) endémique à la région des Babors et de lAlgérie. Le site attire ces dernières années un nombre de plus en plus important d'étudiants et de chercheurs du monde entier. La chênaie de zeen déborde au-delà du parc de Taza, avantage doù lon pourrait au futur dégager d'autres aires d'extension de la réserve.
Les forêts de chêne-liège (Quercus suber L) sont également des formations communes, et bien que n'étant pas une espèce rare en Algérie, revêtent une importance socio-économique dans léconomie de la wilaya de Jijel, le liège étant l'un des principaux produits d'exportation et de transformation.
Les principaux types de couverture forestières sont caractéristiques des forêt de feuillus de types méditerranéens dominés par le zen (Quercus canariensis Willd), la forêt mixte constituée par le chêne zeen et le chêne afares (Quercus afares Pomel) et la forêt méditerranéenne sempervirente caractérisée par le chêne-liège (Quercus suber) avec le lentisque, le géant de bruyère et l'arbousier.
Les chercheurs2 ont définis deux groupements végétaux dans le parc national de Taza inféodés aux formations de chêne liège, on peut citer :
La richesse floristique du parc est indéniable, « lon a recensé quelques 417 espèces de plantes appartenant à 260 genres et 66 familles botaniques. Les familles les mieux représentées avec plus dune vingtaine despèces chacune sont, les Astéraceae (54 espèces), les Fabaceae (37), les Poaceae (34), les Lamiaceae (26) et les Brassicaceae (24) ».
Le Djebel Taounnart qui culmine à 776 mètres d'altitude est un sanctuaire pour de nombreux rapaces comme les vautours, les faucons et les aigles. De nombreux mammifères trouvent également des gîtes et de la nourriture. Des plantes diverses colonisent ses flancs et on n'a pas terminé leur inventaire.
Du point de vue géologique, le parc national de Taza renferme un ensemble calcaire où les phénomènes karstiques ont joué un rôle important. Les calcaires sont très redressés et leur pendage souvent à la verticale. L'action des eaux a été, de ce fait, très importante. Un grand nombre de fissures, entrées de grottes, sont visibles dans le massif. Les cavités sont nombreuses, on en trouve en bord de mer et des abîmes dans l'intérieur du massif. Beaucoup sont encore ignorées, perdues sous le diss ou dans les broussailles. Les sources importantes sont toutes sensiblement au niveau de la mer.
Au nord de l'oued Taza, le djebel Houita forme un éperon rocheux qui s'avance vers la mer. C'est là que l'on a découvert la grotte préhistorique de Taza (grotte de la Madeleine), lors du creusement de la route reliant Jijel à Béjaïa au début du 20e siècle, et les restes des ibéro-maurusiens.
Le pic Taounnart est bordé au sud par le cours de l'oued Taza qui fait un coude à 1.5 km de la mer et coule du Nord au Sud dans une petite vallée, et au nord par les djebels el Djouza (387 m) et el Mcibah (283 m) qui descendent vertigineusement en direction de la méditerranée.
Le Parc National de Taza a été classé Réserve de Biosphère par l'UNESCO. Il compte environ 5600 habitants. Le secteur agricole est caractérisé par de petites exploitations agricoles entretenant la production de légumes, des cultures fourragères ainsi que la production d'arbres fruitiers. 70% de la population locale sont d'origine berbère. Le développement économique et humain dans la région dépend fortement du tourisme.
Le plan de gestion de la Réserve de biosphère est celle du Parc national : il vise à renforcer la conservation des valeurs écologiques en collaboration étroite avec la population locale. Certaines actions comme l'aide aux communautés locales dans le cadre d'un programme d'éco-développement constituent une tradition dans le parc national. Financés par les services agricoles et forestiers de la wilaya dont le parc dépend, ces opérations se matérialisent par la distribution de plants fruitiers et des ruches pour les résidents, la création de pistes forestières, à la demande de la population vivant dans les zones montagneuses reculées ou l'aide à l'électrification des mechtas.
La présence de paysages pittoresques et des sites, sentiers pédestres, sites pittoresques et des grottes, a encouragé les décideurs à promouvoir les domaines dans la zone tampon pour le tourisme, la recherche et le développement de certaines activités à faible impact en milieu rural (activités traditionnelles non polluantes).
A suivre ../..