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Localisé dans les hauts plateaux du nord-est algérien, le gisement villafranchien de Aïn Hanech est situé, dans la wilaya de Sétif, à environ 09km au nord-ouest de la ville d'El-Eulma, (ex Saint Arnaud). Il se trouve dans les terres de la famille Tabet, à mechta Béni-Brahim. Il affleure le profond ravin à l'est de l'oued Boucherit, à quelques centaines de mètres de la source éponyme. Le site préhistorique de Aïn Hanech est le plus ancien d'Afrique du Nord, il est daté de plus de 1.5 million d'années. Il est la manifestation de ce que l'on appelle la civilisation du galet aménagé; ou Pebble culture.

C'est à A. Pomel (1895 et 1897), que l'on doit le terme de "Villafranchien" qu'il donna au site, pour dater les formations lacustres du bassin de Béni Fouda (Ex Sillègue) où se trouve le gisement de Aïn Hanech. En 1920, J. Savornin (1920) confirma l'hypothèse de Pomel, en décrivant la stratigraphie des sédiments fluvio-lacustres du même bassin.

Bien qu'il n'est point livré de restes d'hominidés, artisans de cette industrie, le site paléolithique de Aïn Hanech est célèbre et important par son association aux fameux polyèdres, ces pierres parfaitement sphériques taillées sur toute la surface, que le professeur Camille Arambourg, lors de leur découvertes, les a désigné: «sphéroïdes à facettes». Dans les sédiments fluvio-lacustres de cet ancien lac des hautes plaines sétifiennes furent prélevés les restes fossiles d'anciens animaux de grands vertébrés.

Les fouilles récentes du docteur Mohamed Sahnouni, ont permis de récolter un grand nombre d'outils oldowan et des fossiles d'animaux bien préservés. Les recherches se poursuivent à l'oued Boucherit, sur le niveau paléontologique daté du pliocène, approximativement de 2.2 millions d'années, et très bien conservé.