jijel-archeo |
![]() |
Jijel, Archéologie d'un espace |
Située sur la presqu'île qui s'avance sur la mer, la ville fut fondée en 33 ap.J.C., sous Octave, et occupait la place de l'actuelle citadelle. On a retrouvé sur les lieux de belles mosaïques et des vestiges de la période romaine aujourd'hui complètement disparus. Des inscriptions furent également trouvés. Tous les objets trouvés au début de la colonisation ont été disséminés à travers les musées français et ceux de Cirta de Constantine, de Skikda (Philippeville) et du Bardo à Alger...
La ville romaine s'étalait au delà de la presqu'île avec ses villas romaines, son aqueduc qui démarrait de la fontaine de l'Oasis pour aboutir à Bab Essour où existait un grand bassin de collecte d'eau qui desservait la cité et ses environs. En dehors de la ville des petites nécropoles suivaient la voie romaine pour Saldae, approximativement le long de la rue actuelle Mohamed Boubezari (Ex: rue de Normandie).
Igiligili est mentionné par Ptolémée, dans l'itinéraire d'Antonin, la table de Peutinger et la géographie de Ravenne.
Cette petite ville est située à 40km à l'ouest d'Igilgili, dans la localité d'Azirou, proche de Ziama. Actuellement, les seuls vestiges qu'on distingue sont un long mur en blocage remanié au cour des siècles, de quatre mètres de hauteur environ, comportant en certains endroits des arceaux exceptionnels selon les spécialistes de Algérie antique. Des restes d'une tour carrée avec une entrée qui tombent en ruines. Cerné par les habitations et longtemps épargné de l'urbanisation active, le site archéologique fut complètement dénaturé durant les années 80-90. Alors qu'il aurait pu être sauvé en déplaçant régulièrement et justement les habitants vers un autre lieu. Malheureusement les pouvoirs publics continuent d'ériger les édifices publics sur la zone archéologique en contradiction avec leur discours. Il aurait été ainsi judicieux d'essayer de préserver au moins une bonne partie de la ville et entamer des fouilles pour en reconnaître l'histoire. L'apport n'en serait que profitable dans l'affirmation de zone touristique de la localité.
Sur la côte où s'étend le site de Chobae se trouvait probablement le port qui servait et desservait l'arrière pays. Enfin c'est à Chobae que l'on a retrouvé le plus d'objets et d'inscriptions de l'époque romaine de toute la wilaya de Jijel.
Ce site archéologique complètement enfoui sous terre dans la contrée des Ouled M'Barek, est parmi les vestiges les plus préservés de Jijel. Très proche de Agouf , au sud de Settara, il est actuellement désigné par Tissillil , du nom de la source qui jaillit au dessus de Chaâbet Besbes (Aïn Tissillil).
On y a trouvé des tessons de poterie, des fragments de mosaïques et quelques pierres gravées de d'inscriptions, en général appartenant à des sépultures. D'autres blocs visibles délimitent les édifices et les voies de circulation. Mais il est difficile d'en faire un relevé global vu qu'il n'existe actuellement aucune étude ou fouille archéologique.
S'étalant sur plusieurs hectares, il pourrait vu la densité de
matériel qui jonche le sol être une
priorité du ministère de tutelle pour sa mise en
valeur et sa préservation.
Site anciennement mis à Henchir
El Merdja
(ruines du
pré ou de la prairie) entre Belghimouze
et Ledjenah,
à l'endroit ou l'oued El Kébir
(l'antique
Ampsaga) fait un coude à l'est avant de
se jeter
à la mer, il est jusqu'à maintenant
resté anonyme, puisqu'aucune inscription n'est venu lever le
doute sur son authentique nom. Cité par Pline
(*) et reconnu
par le
capitaine d'état-major Derrien vers la
moitié du
19e siècle, aucune fouille n'a été
pratiquée sur le site, seules des prospections mal
menées à l'époque française
ont pu mettre à jour quelques reliques de murs, des
pièces de monnaie et d'autres objets de parure tel un
bracelet en bronze avec une tête de serpent comme
décor.
(*) « Oppidum Tucca impositum manet flumini Ampsagae
»
Station de la grande voie romaine du littoral, placée par Peutinger entre Igilgili et Chullu (Collo), vraisemblablement près de l'embouchure de l'Oued Z'hor, peut être à Mers el Zitoune, bien que certains la situent à Henchir el Merdja. On a jusqu'à aujourd'hui pas retrouvé les traces de cette cité, ni d'inscriptions la concernant. C'est à Panchariana que le général romain Théodose, venant de Sitifis, vint inspecter les troupes romaines du littoral. En ce lieu, il rassembla ces contingents venues d'Europe et ceux cantonnés en Maurétanie pour aller poursuivre Firmus, auxiliaire romain d'origine berbère, en rébellion dans la région de Kabylie.
Au même titre que Tissillil, ce site non fouillé pourrait s'il est réhabilité faire partie de la mosaïque archéologique et touristique de la wilaya de Jijel. Proche de la localité de Bida sur les rives du barrage d'Erraguène, offrant un cadre magnifique d'un paysage unique ou le triple type touristique est réuni: la ville antique d'Ad Basilicam (visite archéologique), le barrage d'Erraguène (loisirs et sport) et les contreforts nord des Babors (randonnée, découverte...). Mentionnée dans la table de Peuntinger et l'itinéraire d'Antonin, la cité antique était le lieu de passage des voies romaines de Sitifis (Sétif) et Saldae (Béjaïa) en direction d'Igilgili et de Chobae Municipum.
De connotation punique ce nom nous est parvenu par la table de Peutinger qui situe le site à l'est de Jijel, dans les environs de Sidi Abdelaziz ou d'El Kennar. La seule information qui pourrait avoir une relation avec le site est celle du début de la colonisation de la région ou vraisemblablement des militaires français auraient remarqué des ruines à l'embouchure de l'oued Nil. Le capitaine Bugnot y fera une description des ruines d'El Kennar sans faire allusion à Assarath.
Ces restes ne furent pas retrouvés par la suite, ayant été complètement envahis par les sables...
Comme la précédente, le nom de cette cité à consonance punique est mentionné dans la table de Peutinger à l'ouest d'Igilgili, probablement près de l'actuelle El Aouana (Cavallo). Les français ont bien mentionné des restes d'un poste romain en face de la grande île dans les Ouled Bel Afou, mais tout a été enseveli depuis lors par les sables.
Site inconnu physiquement, seulement reconnu grâce à son évêque qui assistait au concile de Carthage et de sa proximité de Milev (Mila) au nord et de Thucca à l'ouest. La seule position crédible auquelle on pourrait penser, serait la région est du djebel Bou Azza, entre le col de Fedoules et Chahna, ou aussi celle des Béni F'tah dans le conglomérat archéologique circulaire, ou bien même dans les environs de Sidi Marouf connus pour leurs richesse minière.
Á côté de Sidi Marouf, dont il ne faudrait pas de sitôt éliminer, il existe également dans ces contrées montagneuses et rudes un autre hameau au nom évocateur de Sidi Moussa!...Mais ces Belles analogies, ne nous font que rêver, et il faudrait travailler d'avantage et chercher. Bien que ces similtudes tentantes, à elles seules, mériteraient que l'on s'y rende un jour...
Ne quittant pas ce voyage sans parler du castellum victoriae, le seul camp qui nous ai connu à travers une inscription.
Connu à travers une inscription très célèbre découverte à l'ouest de la ville de Jijel, le site est jusqu'à maintenant inconnu. Non mentionné dans l'itinéraire d'Antonin , ni dans la table de Peutinger, il se pourrait que ce soit seulement un fortin d'envergure moyenne destiné à la protection de la ville d'Igilgili. Selon diverses hypothèses, non confirmées par la découverte de nouvelles inscriptions, le camp se trouverait soit à El Ksar El Ghrifat, près du grand phare, ou tout simplement dans les environs immédiates de la ville de Jijel, à l'emplacement du fort Saint Ferdinand [Ex:Bordj Echetti des turcs, ex: Fort des Français de l'expédition de Beaufort relevé près d'une Tour romaine], au Djebel Korn, lieu actuellement du cimetière musulman de la ville.
Les pierres de construction ont été, sans nul doute, réutilisées durant la période turque et française et seule était restée l'inscription mentionnant le castellum qui a probablement dégringolé du haut du monticule.
Karim Hadji pour jijel-archeo