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Journal-archeonat N° 25, Mars 2010

Bloc-Notes
Deux sites naturels classés sur la liste Ramsar à Tamanrasset

Les sites de Afilal et de Issakrassen, 120 km au nord-est de Tamanrasset, ont été ajoutés à la liste Ramsar des zones humides d'importance internationale en 2010. D'une superficie de 20 ha pour le premier et de 12 ha pour le second, ces deux sites se trouvent à l'intérieur de l'espace protégé dépendant du parc national de l'Ahaggar; ce qui leur confère une autre dimension écologique.

Pour rappel, 47 sites algériens ont été classés, en 2010, sur la liste ramsar. Ces lieux naturels couvriraient une aire de 3,02 millions d'hectares.

Janvier 2010
Le musée de la ville de Skikda finalement inscrit

Le futur musée, laquelle étude technique a été finalisée depuis peu, sera édifié probablement sur le terrain jouxtant Dar el Mouaâlem (munatec). Il aura une dimension régionale, comportera outre les salles d'exposition et les différents ateliers (conservation, étude,...), une salle de conférence et une bibliothèque multimédia.

Espérant ainsi que le patrimoine diversifié de la région sera protégé et montré, et que les œuvres picturales et tableaux dont s'enorgueillit la ville de Skikda seront à l'abri définitivement..

Février 2010



Brèves

Ornithologie

El Tarf
Zones humides: Diminution assez marquée du nombre d'oiseaux qui y séjournent

Selon un décompte fait par des équipes du Parc National d'El Kala et autres intervenants, il a été remarqué, que jusqu'à la fin de janvier 2010, une diminution assez sérieuse du nombre d'oiseaux qui passent leurs quartiers d'hiver dans les zones humides de la wilaya d'El tarf, avant leur migration vers le sud. De plus 35 000 oiseaux répertoriés en 2008, ce chiffre ne dépasse point les 29 000 en 2009. Ils fréquentent majoritairement la plaine marécageuse de la Mékhada( 11 315), le lac Tonga (8318) et le lac Oubeira (6315). La majorité des populations d'oiseaux est composé des espèces d'anatidés, du vanneau huppé et de la barge à queue noire.

> Février 2010

Ornithologie

Aïn Témouchent
Saisie de plus de 640 chardonnerets

Durant l'exercice 2009, plus de 640 chardonnerets (Carduelis carduelis) ont été par les services de la gendarmerie nationale à Aïn Témouchent. Remis à la conservation des forêts, ils ont été relâchés dans les forêts de la wilaya.

Malgré le nombre de plus en plus sensible des saisies, les contrebandiers ne s'en trouvent point dissuadés par les peines ultralégères qu'ils peuvent encourir. Quand à l'application de la loi....

> Janvier 2010


Le journal de jijel-archeo

JAN N° 25 Mars 2010

Jijel-News

Événement archéologique >

Une embarcation découverte à l'est de Jijel

embarcation 3e

Une embarcation mesurant environ 6m de long et 2.50m de large a été mise à jour, dans le lit d'un petit ruisseau, au lieu dit El Mechekta, 3km à l'est de Jijel. Le ruisseau qui a vu son lit s'élargir à la faveur des fortes pluies des mois de février et mars 2010, a en effet détruit  les berges, mettant à nu dans un l'un de ces bras cette barque, dont la présence en ce lieu, distant d'une cinquantaine de mètres du bord de la mer, reste bizzare.

Il est à remarquer l'absence de la partie supérieure de la barque, seules restent les varangues en bois dont les dimensions et la disposition indiquent la forme et la grandeur. Un sondage pourra déceler les parties encore enfouies comme la quille par exemple.



embarcation 3e Vue partielle du  site où a été dégagée l'embarcation.
Photo. Sofiane Draâ © jijel-archeo. 2009

Encore une fois, se pose en Algérie la problématique des fouilles de sauvetage ou bien même d'une structure officielle au sein de chaque wilaya, composé de personnes diverses reconnues, à laquelle on délègue quelques autorisations, pour au minimum récolter les antiquités et les objets de valeur historique susceptibles d'être étudiés et conservés. Sans cette volonté on ne connaîtra point l'origine, ni la date de fabrication de cette embarcation et de bien d'autres pièces archéologiques que l'on découvre ça et là à travers tout nos territoires.

Karim Hadji pour jijel-archeo 2010


Évolution >

L'origine africaine des primates anthropoïdes remise en question

Des restes crâniens et dentaires de deux espèces de primates fossiles ont été découverts sur un site de fouilles algérien. Ils révèlent que le petit primate Algeripithecus âgé de 50 millions d'années, jusque là considéré comme le plus ancien des anthropoïdes africains, appartient en fait à un autre groupe : celui des lémuriformes. Cette découverte, relance le débat sur l'origine africaine des anthropoïdes, auxquels l'homme et les grands singes appartiennent.

En 1992, le petit primate fossile Algeripithecus a été découvert dans le Sahara algérien. Vieux de 50 millions d'années, pesant à peine 75 g et connu des paléontologues grâce à des restes de deux molaires, ce primate était considéré comme le plus ancien anthropoïde du continent africain. Ainsi, la mise au jour d'Algeripithecus a fortement contribué au fondement de l'hypothèse selon laquelle l'Afrique serait le berceau des primates anthropoïdes, groupe auquel l'homme et les grands singes appartiennent. Un autre primate est connu depuis plus longtemps : Azibius. Il est l'un des plus anciens représentants africains des lémuriformes, un autre groupe de primates, représenté aujourd'hui par les lémuriens de Madagascar, les galagos d'Afrique centrale et les loris d'Asie du Sud.

algeripithecus

Sur le site Glib Zegdou au nord-ouest de l'Algérie, une équipe française de l'Institut des sciences de l'évolution de Montpellier (Université de Montpellier / CNRS) en collaboration avec des chercheurs algériens des universités de Tlemcen, Oran et Jijel, ont exhumé du matériel crânien et dentaire d'Algeripithecus et Azibius.


Vue d'une mandibule d'Algeripithecus, donnant l'échelle du spécimen.
Photo © Rodolphe Tabuce, CNRS

Ils ont trouvé par exemple des mandibules presque complètes. Ces restes ont dévoilé un certain nombre de caractéristiques typiques du groupe des lémuriformes, notamment une adaptation à la vie nocturne et la présence suggérée d'un « peigne dentaire » à l'avant de la mâchoire inférieure. Les paléontologues en ont conclu qu'Algeripithecus, tout comme son proche parent d'Azibius, appartenait non pas à la famille des primates anthropoïdes mais qu'il était très probablement l'un des plus anciens représentants en Afrique des lémuriformes.

algeripithecus Fouilles paléontologiques sur le gisement algérien du Glib Zegdou, site ayant livré les restes des petits primates Azibius et Algeripithecus.
Photo © Rodolphe Tabuce, CNRS

En Egypte, plus d'une dizaine de primates anthropoïdes fossiles datant de 30 à 38 millions d'années est connue depuis longtemps. Ainsi, la récente découverte franco-algérienne rajeunit de plus de 15 millions d'années la première véritable apparition des primates anthropoïdes sur le continent africain. Avec de lourdes conséquences sur l'histoire évolutive des primates anthropoïdes en Afrique, ce constat renforce d'autant plus l'hypothèse alternative de l'origine asiatique des anthropoïdes. Par ailleurs, ces recherches paléontologiques dévoilent une diversité insoupçonnée et une très grande ancienneté des premiers lémuriformes en Afrique.

Source Presse & Internet 2010




Découverte archéologique >

Découverte d'un palais royal de la dynastie des Zianides à Tlemcen

La mosquée du Méchouar Tlemcen

Un palais royal a été mis à jour à l'intérieur de la citadelle du Méchouar à Tlemcen, lors de la campagne de fouilles archéologiques menée avant le début de la restauration des pavillons qui composent le Méchouar.

La mosquée du Mechouar à Tlemcen
Photo © Internet

C'est «une découverte exceptionnelle: pierres tombales musulmanes, passages souterrains, espaces d'eau, pièces de céramique, zellige et un mobilier archéologique assez conséquent sur la connaissance de la période des Zianides », selon M. Chenoufi Brahim, conservateur du patrimoine archéologique, historique et muséal et responsable du musée de Tlemcen. Les pierres tombales trouvées dans des canalisations des eaux usées, proviendraient sans doute provenant d'un cimetière tout proche, ou d'un lieu d'inhumation privé.La quantité de céramique découverte, le contenu de 60 caisses, vont être expertiser et étudier.   Les dessins, les traces de marque ainsi que les techniques de collage feront l'objet d'une attention particulière qui garantira une bonne présentation et conservation. Pour le site de fouilles, «Le travail consiste à dégager les structures pour restituer fidèlement le palais royal qui servira de parcours culturel lors de l'important événement attendu en 2011 ‘Tlemcen, capitale de la culture islamique,en intégrant toutes les structures qui présentent des décors de zellige, des épitaphes, stuc, ainsi que l'ancienne maçonnerie en terre cuite. ».

Le Méchouar, citadelle édifiée par Abd El-Moumen Ben Ali, de la dynastie almohade, est un grand quadrilatère qui comprenait au XIVe siècle un palais royal, une mosquée, des jardins, des fontaines et de nombreux autres édifices. C'était la résidence des princes zianides. 
Les chercheurs qui effectuent actuellement des fouilles, ceux du CNRAA, de l'université de Tlemcen et de la Sorbonne, « supposent que le palais royal va au-delà de ses limites », d'ou la necessité d'entrependre d'autres sondages autour du noyau central. 

Pour paraphraser l'historien, « malgré la destruction de la grande bâtisse et des palais «Dar El-Moulk», «Dar Abi Fiher», «Dar Baida» et de l'ensemble des murailles Est (en 1846, 47 et 49) par les Français, El-Mechouar est un espace qui reste imposant et surtout mystérieux. Ces recherches archéologiques vont dévoiler de nombreux mystères qui entourent cette citadelle très célèbre qui a connu une grande expansion, des transformations et des constructions pendant le règne zianide, comme les deux bastions de style zianide à colonnes rondes qui subsistent encore de nos jours. »




Trafic de pièces archéologiques >

Deux têtes en bronze découvertes dans une voiture à Tébessa

La gendarmerie de la commune de Safsaf el Ouesra, 65 km au sud de Tébessa, a récupéré deux têtes en bronze datant de l'époque romaine, dissimulées dans une voiture, pour être acheminé probablement vers la Tunisie, d'où elles seront ensuite écoulées. 

Le trafic d'objets archéologiques a pris des proportions alarmantes ces dernières années, surtout à l'est de l'Algérie, à Tébessa et Souk Ahras, deux wilayas limitrophes avec la Tunisie. Ces régions offrent le plus grand nombre de vestiges romains en Algérie.

En décembre 2009, par exemple, cinq autres pièces ont été subtilisées aux trafiquants dans la région de Ouenza. Un nombre dérisoire, par rapport à celui qui passe à travers les mailles des filets de la gendarmerie, qui il faut l'avouer, malgré leur proporsion, manque de stratégie et de priorité. Plusieurs sites continuent à être piller, et jusqu'à maintenant, on est pas encore arriver à démanteler une filière ou bien même arrêter la tête. Quand aux peines encourus, elles feront sourir le plus idiot d'entre nous.

> février 2010



Sismologie >

Seïsmes en Algérie de (Janvier à Mars 2010)
Wilaya Magnitude Date Heure Épicentre Observation
Aïn Témouchent 3.6 11/01/10 18h 02 17 km Est de Hammam Bouhdjar /
Bouira 4.1 17/01/10 12h 17 15 km au Sud de Bechloul /
Tébessa 3.4 23/01/10 10h 16 18 km Sud-Est Stah Guentis /
Relizane 3.5 28/01/10 23h 27 18 km Nord-Est Relizane /
Alger 3.2 01/02/10 02h 49 02 km Sud-Est Cheraga /
Relizane 3.2 09/02/10 09h 38 02 km Sud-Est Relizane /
Boumerdès 4.1 10/02/10 05h 35 10 km Nord-Ouest Reghaïa /
Médéa 3.1 15/02/10 09h 44 15 km Est d'El Omaria /
Tizi-Ouzou 3.4 22/02/10 20h 27 18 km Nord-Est de T.O. /
Mascara 3.1 25/02/10 15h 34 14 km Nord de Sig /
Aïn Defla 3.5 16/03/10 14h 08 06 km Sud-Est de Boumedfaâ /
Oran 3.4 20/03/10 11h 07 27 km Nord-Est d'Oran /
Relizane 3.0 23/03/10 10h 53 12km Sud-Est de Relizane /
Sétif 3.4 28/03/10 13h 24 26 km Nord-Est de Guenzet /



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