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JAN N° 09 Mars 2006 |
Des études sur la réserve de corail rouge (Corallium ruber) en Algérie seront entrepris par un groupement français, à l'initiative du ministère de la pêche. Comprenant le bureau d'étude CROCEAN et le centre d'océanologie de Marseille, ce groupe aura à «dresser un état des lieux tant du point de vue de la qualité que de la quantité du stock, avant d'en proposer un plan de gestion». Programme ambitieux qui consistera à élaborer une carte de la réparation des populations coralliennes, en fonction de leurs importance et qualité. L'état des polypes sera également étudié tenant compte des éléments écologiques et environnementaux afin de suivre leur évolution. Ce programme permettra enfin de sonder l'état des lieux des fonds marins et déterminer la quantité des stocks de corail. Des échantillonnages seront réalisés tout au long des 1200 km de côtes et une cartographie des répartitions sera établies grâce aux photos qui seront réalisées et les échantillons récoltés. Nul doute qu'il sera découvert d'autres gisements de populations de coraux. L'Algérie possède en effet la plus grande réserve de corail rouge du bassin méditerranéen. Pêché en Algérie depuis le XVIe siècle, les polypes de corail rouge ont subit d'énormes dégâts et dégradations au vu des récoltes intensives qui ne tiennent point compte des critères biologiques de régénération. La pêche en a été interdite en 1998 pour préserver la ressource.
La dernière phase du projet consistera à l'élaboration d'une stratégie de gestion rationnelle et équilibrée de cette richesse que l'on désigne à raison «d'or rouge de méditerranée».
Pour rappel, le corail est une espèce qui apprécie les zones très ombragées, on le retrouve depuis la faible profondeur dans les infractuosités et les grottes et à partir de 7 mètres au dessous des roches à faible lumière; au delà jusqu'à 400m il colonise les dessus rocheux. Il est réparti autour de la méditerranée occidentale, ses dimensions oscillent entre 20 et 40 cm au plus. Le corallium rubrum est un gorgonacé au squelette dur comparativement aux gorgones communes qui possèdent une structure molle. Reconnaissable grâce aux polypes blancs qui l'entoure, le corallium rubrum possède une couleur rouge vermillon qui se détache de l'ensemble, à ne pas confondre avec les colonies du Bryozoaire Myriosoum truncata, de couleur rouge et jaune.
Systématique |
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Corail rouge |
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Corallium ruber |
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Embranchement | Cnidaires |
Classe | Anthozoaires |
Sous classe | Octocoralliaires |
Ordre | Gorgonaires |
Sous ordre | Scléraxoniés |
Famille | Coralliidés |
Genre | Corallium |
Espèce | ruber Linné, 1758 |
Un séminaire national sur le rôle du parc naturel dans la conservation et le développement durable des ressources naturelles, le premier du genre, a été organisé les 28 et 29 janvier à Béjaïa. Démontrant l'inefficacité des méthodes actuelles de gestion des aires naturelles de préservation et de développement, on ne cesse de voir ses aires protégées subir des dégradations malgré les diverses interventions qualifiées de fragmentaires et d'inopportunes. Ce constat d'échec, oblige selon certains, de trouver de nouvelles approches conciliant la préservation et le développement en y associant tous les acteurs de l'environnement du site en question. Une des idées prônées lors de ce séminaire fut l'occasion d'étudier la possibilité et la faisabilité d'ériger trois sites en parcs naturels, dernière catégorie parmi les six de la classification arrêté par l'union internationale de conservation de la nature(U.I.C.N.), décrite au générique « aire protégée de ressources naturelles gérées ».Les premiers sites à pouvoir accéder a ce statut sont les forêts domaniales de l'Akfadou entre les wilayas de Bejaia et Tizi ouzou, de Zana, dans la wilaya se Souk Ahras, et le complexe des zones humides de Guerbès-Sanhadja dans la wilaya de Skikda, pour leurs richesses faunistiques et floristiques et l'engouement pour la projection environnementale de certains acteurs et décideurs locaux. Reste à associer les riverains directement concernés par les difficultés socio-économiques et emprunts d'habitudes séculaires où ils faudrait encore plus d'imagination et d'honnêteté pour les intéresser.
Journée mondiale sur les zones humides (02 février) |
Les zones humides en Algérie |
Signature de la convention sur les zones humides de Ramsar (Iran), le 2 février 1971. | 254 zones humides dépassant les 3 millions d'hectares |
En surface l'Algérie occupe la 3e place au niveau africain après le Botswana et la Tanzanie, et la 8e place mondiale | |
Se déclinent en lacs, marais, gueltas, oasis... | |
Adhésion de l'Algérie à la convention: le 11 décembre 1982 | Les plus vastes zones humides (El-Kala, M'sila et Tlemcen). |