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JAN N° 02 Juin 2004 |
Une journée d'étude archéologique portant sur la ville de Chobae, s'est déroulée le 05 mai 2004, à la bibliothèque centrale de l'université de Jijel, regroupant des archéologues de l'université d'Oran et ceux de la circonscription archéologique de Sétif, ainsi qu'un nombre de personnes intéressé par le fait historique et archéologique de la wilaya de Jijel.
Une partie du mur d'enceinte de Choba (Est)La première intervention, longue et très intéressante, de Mme Khedidja Mansouri, de l'université d'Oran, qui a été épluché tous les documents, en majorité datant de l'époque française, pour situer le contexte dans lequel a été érigé la cité de Chobae municipium et sa délimitation géographique dans le temps, quand on sait que la cité romaine est peut être d'origine punique et probablement berbère.
Une tour protégeant une porte d'entréeZiama, où se trouvent les vestiges de Chobae fait corps séparé avec la cité de Mansouriah, fondée à l'époque de El Mansour El Mountasar, durant la période Hammadite et située à quelques encablures à l'est.
Détail des arcs de l'enceinteAprès avoir citer les sources historiques concernant Chobae, et les différentes transcriptions de ce nom qu'on dit de consonance sémitique, on a malheureusement pas pu donner une signification plausible et acceptable à ce nom. Par la suite, elle s'attela à cerner la date de fondation du municipe de Chobae,_ le site a été découvert par Poucet en 1855_, sans vraiment perdre de vue, la possibilité d'existence de soubassements punique et même locaux, c'est à dire berbère. Seules des fouilles scientifiques et modernes peuvent étayer cette proposition. Néanmoins elle situa la création du municipe de Chobae à l'époque d'Hadrien, en 117 environ ap.-J-c., se basant sur les prospections effectués par M. Maazouz Abdelhak en 1985, qui se référait à l'adjonction du mot AELII (aelius) au nom de Chobae, à l'honneur de l'empereur Hadrien, fondateur du municipe.
La description de la cité continua, en donnant quelques aperçus sur les génies locaux qui protègent la ville, au vue des inscriptions trouvées, des vestiges de quais du port ancien et la description enfin du mur d'enceinte qui entoure l'antique ville, avec ses 365 m de longueurs, 4 m de hauteur et ses tours, dont il ne subsiste aucune, bien qu'à l'époque française, restait debout la 3e tour.
La deuxième intervention, celle de M. Kerbour de Sétif, a trait à l'analyse critique et synthétique de toutes les descriptions précédentes concernant la cité de Chobae, puis en a fait le classement suivant en énumérant entre autres:
Le 06 mai 2004, fut programmée une visite sur site en compagnie des invités, du maire de Ziama et de quelques citoyens.
Le rabo (photo) est une unité de mesure équivaut au quart, dont on retrouve la même signification dans le mot arabe Robâa ( الربع). Le rabo possède une contenance de 26 litres, unité en vigueur au marché de Chobae. Mais pour plus de détail, il faudrait consulter l'article de Pierre Salama à ce sujet.