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JAN N° 03 Septembre 2004 |
Le mois de juillet 2004, le chercheur suisse Weber Müller, professeur à l'université de Zurich et directeur de l'association Aspo-bird-life pour la protection des oiseaux, fit une visite au parc national de Taza. Désirant, à l'occasion, voir la sittelle kabyle, oiseau endémique de la région, il découvrit trois autres oiseaux non répertoriés au sein du parc. La biodiversité du site naturel s'en trouve ainsi enrichie par, le puffin cendré localisé au large d'El-Aouana, de la fauvette de l'Atlas et du faucon d'Eléonore sur les hauteurs de Guerrouche; portant le nombre total d'espèces d'oiseaux recensées au parc de Taza, à 134. Le mois de juillet dernier, le chercheur suisse Weber Müller, professeur à l'université de Zurich et directeur de l'association Aspo-bird-life pour la protection des oiseaux, fit une visite au parc national de Taza. Désirant, à l'occasion, voir la sittelle kabyle, oiseau endémique de la région, il découvrit trois autres oiseaux non répertoriés au sein du parc. La biodiversité du site naturel s'en trouve ainsi enrichie par, le puffin cendré localisé au large d'El-Aouana, de la fauvette de l'Atlas et du faucon d'Eléonore sur les hauteurs de Guerrouche; portant le nombre total d'espèces d'oiseaux recensées au parc de Taza, à 134.
Oiseau passereau de la famille des sylvidae, au plumage fauve, insectivore, et très mobile, nichant d'habitude à faible hauteur. Le mâle possède un cercle périoculaire blanc, des ailes avec des liserés roux, la poitrine et les flancs roux vineux foncé. La queue est bordée de blanc.
Oiseau palmipède de haute mer, nichant cependant sur les côtes. Long de 45 cm, son vol en forme de croix, rase la mer au dessus des vagues. Les ailes rigides sont un peu coudées. Il fait partie de la famille des procellariidae.
Oiseau rapace diurne, d'envergure au plus 50 cm, habite les îles ou les falaises rocheuses. Chassant les insectes volants et les passereaux migrateurs, qu'il capture au vol. Son envol rapide est très souple, peut être lent en planant.
Par une journée radieuse du mois d'août j'ai entrepris un ami et moi, une visite au site historique de Tissilil à 6 km au sud de Settara, dans la région d'El Milia. En poursuivant la route qui mène vers Bordj Ali ( Arago), et après un kilomètre, nous entreprîmes la descente vers le site. Après quelques dizaines de mètres nous eûtes en présence des premiers vestiges, qui à première vue semblent s'étendre sur une grande superficie. On a pu reconnaître quelques tracés de rues, des délimitations de maisons et de certains édifices, malheureusement la plus grande partie des ruines était envahie par des fourrées et des hautes herbes. Aussi, on n'est malheureusement pas tombé sur des inscriptions pouvant au moins nous orienter _ cette lacune sera comblée ultérieurement_. Néanmoins ce site mérite vraiment d'être fouillé, ça enrichira l'histoire locale et donnera probablement des indications sur des évènements ou des sites non encore révélés
Si on se permet quelques conjectures à propos de la signification étymologique du mot Tissilil, on peut déjà commencer à le diviser en deux parties distinctes. Le préfixe «Tiss», et son article indéfini T,sont vraisemblablement de connotation berbère. On pourra ssimiler ce terme au soleil ou à son ardeur. Le radical «illil» que l'on retrouve dans plusieurs noms de localités de la région comme El-Milia, Mila caractériserait les lieux fortement boisées ou désignerait certainement l'existence de forêts. Ce qui n'est pas sans convenir à la région de Settara.
Une origine latine de ce radical est fort probable puisque qu'on emploie ce terme pour beaucoup d'arbres et plantes dans leurs transcriptions latines, comme par exemple lillium sativum qui désigne le laurier rose. Mais le plus important est de veiller au site et d'essayer de retrouver d'autres inscriptions afin de connaître le vrai nom de cette localité romaine et probablement berbère à l'origine. On a cru il y a quelques temps qu'il pourrait s'agir de la cité de Tucca que la table de Peutinger place au nord ouest de Sitifis. Mais ce n'est vraiment pas le cas, puisque l'oppidum de Tucca se trouverait au Hamma du Béni Haroun. Reste donc à donner un nom à cette cité. Là ce serait une autre affaire.
Karim HadjiLe chercheur et enseignant Mahfoud Benoune est décédé le 17 mai 2004, aux États-unis, à l'âge de 68 ans des suites d'une longue maladie. Il a été très empreint de sa région, mais surtout de son village natal El-Akbia près d'El-Milia auquel il consacra un grand essai historique, paru une première fois aux États-unis en langue anglaise puis traduit plus tard en français. El-Akbia, le titre de son premier livre est dédié à sa famille, à sa région, ou il décortique un siècle d'histoire (1875-1975) à tout point de vue. Il raconte la vie de son douar et regarde dans son passé, touchant les diverses facettes socioculturelles, historiques et linguistiques qui le composent. Il fit une brillante étude comparative entre El-Akbia et la région de Beni-Kaid près de Jijel, ou il s'efforce à coups d'argument scientifiques à démontrer la similitude des coutumes et us des deux contrées. Il s'introduit dans la linguistique et l'anthropologie et compara efficacement leurs poteries successives. D'ou sa belle conclusion que les populations d'El-Akbia sont originaires des Beni-Kaid, lors d'une lointaine émigration dont il est bon d'imaginer les péripéties et les anecdotes de ce périple migratoire.
«El Akbia reste tout de même le premier ferment de nourriture spirituelle pour Mahfoud Benoune»Rachid MokhtariMahfoud Benoune est né le 9 avril 1936 à El-Akbia, près d'El Milia dans la Wilaya de Jijel. Militant de la cause nationale à la wilaya II, il a fait des études en France et aux USA, pour obtenir un doctorat en anthropologie et une licence en sciences économique et sociale. Il a été enseignant à l'université du Michigan de 1970 à 1977, puis à l'Institut de sociologie de l'université d'Alger à partir de 1977.
Il fut membre du Conseil consultatif national en 1992.