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Jijel-éco, En vert et contre tous |
Créée par arrêté de wilaya du 8 novembre 1977 et située à 30 km à l'est de Jijel, la réserve naturelle de Béni Bélaïd, qui attend son classement national et définitif, s'étend sur une superficie de 122 ha dont 10%, environ 10 ha, sont occupés seulement par les eaux. La zone humide de Beni-Belaïd décrite selon les critères 1, 2 et 3 du classement Ramsar, se retrouve dans un environnement ou confluent, sans se rencontrer deux oueds à savoir l'oued Adjoul et l'oued El-Kébir à l'ouest. Un cordon dunaire borde le plan d'eau au nord en direction de la mer.
Le site constitue le prolongement de la plaine alluviale de Belghimouz. Son lac est alimenté par oued Adjeul, les résurgences de la nappe phréatique ainsi que par les eaux de mer lors des grands mauvais temps, via l'embouchure de oued El-Kébir. La région appartient à l'étage bioclimatique méditerranéen humide à variante douce, il pleut 11.000 mm par an et la température moyenne annuelle est de 18°.
Site représentatif du sous secteur biogéographique de la petite Kabylie et de faciès méditerranéen, la zone humide abrite un grand nombre d'espèces végétales rares. On dénombre:
Parmi la flore, on retrouve la jussie rampante (Jeussieua repens), les espèces dunaires comme l'euphorbe peplis (Euphorbia peplis) et le panais épineux (Echinophora spinosa)
La faune entomologique comporte aussi d'autres espèces rares comme:
Ainsi que des reliques telles que les odonates d'origines afrotropicales:
L'ichtyofaune est représentée par un poisson endémique, Pseudophoxinus callensis. Bien qu'il en existe d'autres petits poissons.
On retrouve également
3 espèces de mammifères dont la loutre, Lutra lutra, mammifère marin
qui semble se plaire dans cet environnement.
Selon les derniers recensements, il a été dénombré 37 espèces d'oiseaux dans la réserve de Béni Belaïd. Cette avifaune comprend des espèces extrêmement rares dans nos contrées telles:
et d'autres peu communes comme:
Sans nul doute, il existe une grande diversité biologique non encore cernée
et d'autres curiosités que ne manque pas de posséder ce site. Je pense
à des emplacements archéologiques d'une grande importance historique,
méconnus, qui n'ont jamais été fouillés et qui peuvent rehausser la
valeur de patrimoine de ce site à conserver en urgence.
Malheureusement, le visiteur qui se rend sur
place s'en trouve désorienté. Aucune pancarte, aucune flèche n'indique
le lieu, ni balise les sentiers. Point d'endroit aménagé pour regarder
ou photographier les oiseaux, les animaux où la nature en général.
Cet espace est livré à lui même et le nom de réserve n'est que maquillage du vide constaté. Ne parlant pas des amas de détritus qui jonchent les berges du petit lac et de la plage qui se trouve à côté, faudrait imaginer aussi la pollution qui est caché dans leurs fonds respectifs.
Des mois de volontariat sont nécessaires pour enlever toute la saleté bien que des agents recrutés sur place peuvent au départ commencer le travail. Aucun ponton n'existe pour accoster au moins une barque qui servirait à l'entretien du lieu, pour accéder à des endroits difficiles, de support enfin pour les chercheurs ou autres pour des déplacements par exemple, à des fins d'investigations et de découvertes.
Depuis lors et à partir du début 2007, ce biotope d'importance national, protégé au niveau local par une législation wilayale limitée, a reçu une enveloppe de 3 millions de dinars pour l'aménagement du site et permettre d'ériger une clôture d'une longueur de 3000 mètres environ, et l'édification de quatre postes de surveillance pour sa protection. Un bloc pour la gestion administrative et un musée pour la promotion de la recherche et la protection écologique et environnementale sont tout aussi programmés.. Changement de cap à plus d'un titre et solutions salutaires, d'autant que la réserve est située dans une zone d'extension touristique envisagée en ce lieu, bien qu'il faut remarquer que la richesse paysagère et écologique de cette zone humide est une chance et un plus pour le tourisme bien pensé. Pressentie à un classement comme site protégé Ramsar en 2002, il s'agit donc maintenant de développer une gestion appropriée, scientifique et durable pour la conservation de ce site précieux et spécial, qui n'a point bénéficié de crédits de gestion et de protection et laissé totalement entre les mains de certains agriculteurs , qui en abusent en pratiquant des pompages intensifs menaçant ces réserves d'eaux.
À l'avenir on réfléchira à l'inscription des régions de Béni Bélaïd et de Oued Z'hor dans la liste des réserves de biosphère de l'Unesco.
Situation géographique
Lac de Béni Bélaïd: année d'inscription 2003
Superficie: 600 hectares.
lac, marais, aulnaie et oueds côtiers d'eau douce
critères de Ramsar: 3 sur 8 (1, 2 et 3)