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JAN N° 36 Décembre 2012 |
Durant le mois de novembre, des milliers d'oiseaux sombres se regroupent chaque fin de journée sur les platanes, et autres feuillis de la ville de Jijel où ils se sentent en sécurité. Le balai de ces oiseaux a débuté au mois d'octobre. Ce sont des étourneaux sansonnets qui s'apprêtent à migrer vers le sud. Chaque année, à la même époque, ils font leur relais dans notre ville avant de regagner des températures plus chaudes. Ils se nourrissent dès lors d'olives qui arrivent à maturité à cette période de l'année.
Début décembre plus aucun étourneau n'est observé.
Karim HadjiLa moitié sommitale d'un dauphin commun a été rejetée par la mer au début du mois de décembre 2012, sur la plage située à l'est de Cavallo, en face de la grande île Afia, une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Jijel. Selon une analyse première, si l'on remarque la coupure nette derrière les nageoires pectorales, il semblerait qu'il eut été victime de pêcheurs qui l'aurait découpé pour en confectionner des morceaux d'appât. Sans doute s'est-il empêtré dans l'un de leurs filets si nombreux le long de cette côte.
Une remarque saute à nous si l'on lit dans cette page que durant les trois derniers mois de l'année, c'est-à-dire en octobre, novembre et décembre, le nombre de cétacés qui échouent sur les côtes algériennes est en recrudescence. Est-ce du aux mauvaises conditions météorologiques ou à d'autres phénomènes, cela demeure une énigme.
Karim HadjiUn séisme de magnitude 5,1 sur l'échelle de Richter a été ressenti jeudi 29 novembre 2012 à 00h 15 dans plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa et de Jijel. Selon le centre sismologique Euro-méditerranéen l'épicentre du tremblement se trouve à 24 km en mer au Nord de Béjaïa, alors que le Centre algérien de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), situe son épicentre à seulement 9 km au Nord Est de la ville de Béjaïa proche du calcul de l'U.S. Geological Survey compté lui à 10 km.
La première secousse qui a été enregistrée vers 00h15 minuit a été suivie d'autres répliques entre minuit et 1heure 30 du matin. Elle a été fortement ressentie à Ziama-Mansouriah et les localités le long de la corniche jijelienne depuis Béjaïa jusqu'à Jijel, et à Tizi-Ouzou.
Fort heureusement on a déploré qu'une dizaine de blessés et quelques dégâts matériels.
Localisation de l'épicentre du tremblement de terre du 29 novembre 2012La région méditerranéenne est sismiquement active en raison de la convergence vers le nord (4-10 mm/an) de la plaque africaine en direction de la plaque eurasienne le long d'une frontière de plaques complexe. Cette convergence a commencé il y a environ 50 Ma et a été associé à la fermeture de la Téthys dont les vestiges actuellement sont représentés par la Mer Méditerranée.
Toute cette région possède une longue histoire écrite sur les tremblements de terre qui ont souvent causé d'importants dégâts matériels et humains. En Algérie, en octobre 1980, le séisme de magnitude 7,3 survenu à El Asnam (aujourd'hui Chlef ex : Orléansville) a été l'un des tremblements de terre les plus importants et les plus destructeurs d'Afrique durant le 20e siècle.
L'on regrette seulement qu'il n'y ait pas d'exploration sous marine après ce tremblement de terre pour voir les bouleversements des terrains et leurs déplacements (Photos, vidéos, prélèvements,.). Une signature sonore faite au sonar aurait constitué également une bonne archive géologique. Mais bon, on attendra !
Karim HadjiLe même phénomène a été signalé sur la côte est de la wilaya de Skikda. Selon les témoignages de pêcheurs, le nombre de mérous retrouvés morts dépasse le 200, leurs poids variant entre 1 et 30 kg. Le sinistre qui aurait touché ainsi toutes les franges d'âges avait fait subir également une longue agonie aux poissons et avait duré plus d'une quinzaine de jours.
Avant toute investigation, le ministre algérien de la pêche s'est hasardé à dire que « les mérous échoués et donnés pour morts pour des raisons inconnues n'étaient en fait qu'étourdis après avoir ingéré une certaine algue de saison ? au moment où ils ont été rejetés par les vagues ». Il en est même quelqu'un de surcroît président du Comité national des marins pêcheurs (CNMP) qui a mis en cause la caulerpe (Caulerpa taxifolia) à l'origine de cette tragédie environnementale. Alors que l'apparition de la Caulerpa taxifolia en Algérie est, s'il est vrai, un fait nouveau et hautement inquiétant dans le cas échéant. Ne fallait-il pas dès le début faire appel à la recherche, aux centres marins spécialisés et à l'université algérienne, qui au demeurant est toujours à l'écart ou en retard. Pour dire qu'il n'est pas convenable de laisser n'importe qui palabrer sur un phénomène aussi grave. Toutefois plusieurs chercheurs ou spécialiste algériens (à titre privé ou universitaire) se sont prononcés contre ses allégations farfelues du haut responsable algérien, malheureusement dans des forums sur internet alors que l'on devrait leur ouvrir la voie des chaînes de télévision et radio. Ceux-ci ont soutenu par exemple que les mérous sont des poissons carnivores et non herbivores et que donc la thèse d'une « algue enivrante »ne tient pas le carreau. Les analyses physico-chimiques et bactériologiques de l'eau de mer effectuées ont écartées également la thèse d'une contamination de celle-ci.
La seule explication sérieuse fut donnée par un vétérinaire privé qui a « récupéré des mérous en état d'agonie ». Il a remarqué « des lésions très marquées et blanchâtres sur la peau localisées principalement au niveau de la tête, des flans latéraux et du ventre, laissant penser à des dommages dus à des brûlures ». Ayant également réalisé des autopsies sur les deux espèces, le chercheur a « noté une décoloration du foie qui est devenu plus clair , et une opacité des yeux qui laisse soupçonner une atteinte neurologique corroborée par les déséquilibres dont auraient été atteints les poissons avant la mort ». Parallèlement, d'autres investigations faites par les « autorités »parlent de « tâches jaunâtres observées sur le foie d'un poisson dont l'estomac présentait une certaine fermeté ». Finalement, on peut soutenir à l'instar d'autres scientifiques « l'hypothèse de la mort par infection virale ». Car non seulement explique-t-on, les mérous sont carnivores et l'évolution a sans doute fait qu'ils auraient résisté à une algue toxique.
Certains spécialistes soutiennent que le betanodavirus est à l'origine des cas de mort de mérous enregistrés à Collo (Ouest de Skikda), sur les plages de Tamanar, de Béni-Saïd et d'Ain Douala. Seulement aucun résultat n'a été donné pour les poissons morts en octobre de l'année dernière dans le golfe d'Annaba qui rappelons-le avait connu le même phénomène ou durant plusieurs semaines une mortalité inhabituelle et inquiétante d'un nombre important de petits mérous et de badèches a été remarquée autour de la plage de Draouche (wilaya d'El Tarf) là où sont implantés les projets en cours du Galsi (gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie) et d'une centrale thermique de 1200 MW. Pourtant la côte dans cette extrême partie du littoral oriental algérien est considérée comme la moins polluée d'Algérie, pour ne pas dire indemne à ce jour de toute trace de pollution. Un état qui a avantagé jusqu'à aujourd'hui la survivance d'une diversité biologique marine exceptionnelle, d'importance méditerranéenne. Des études menées par exemple par les scientifiques des parcs nationaux d'El Kala et celui de Port-Cros dans les années 1980 ont montré que la côte d'El Kala est une immense frayère et une « nursery »pour mérous.
Rappelant enfin que durant quelques semaines, c'est-à-dire entre la mi-novembre et la fin de décembre 2012, aucun cas de mérou mort n'a été enregistré. Selon les chercheurs « l'hypothèse d'une atteinte virale reste la plus plausible ». Mais est-ce la seule à prendre en compte ? L'on sait notamment que le phénomène se répète à chaque mois d'octobre, faudrait-il encore expliquer depuis quand ? N'y aurait-il pas une relation causale avec les différents séismes qui ont frappés durant l'automne dernier ces mêmes régions depuis Tizi-Ouzou (Azzefoun), Béjaïa, Jijel, jusqu'à Skikda. Ces activités géologiques n'ont-elles pas fait remonter des gaz toxiques (dioxyde de soufre, etc..) depuis le fond marin qui auraient intoxiquer certains poissons ou animaux vivants dans les profondeurs. La problématique des émanations de gaz reste posée! Mais elle ne semble pourtant pas être la seule cause du désastre.
Synthèse Karim HadjiPrésenté par la direction de la culture, lors d'une session de l'APW d'Oran, deux dossiers concernant la réhabilitation de deux sites importants doivent faire l'objet d'un plan de réhabilitation et de mise en valeur. Il s'agit des sites suivants : l'antique port romain «Portus Magnus», situé dans la commune de Béthioua, à l'est d'Oran, et les grottes préhistoriques «Abri Albin», situées au quartier populaire Haï Mahieddine. Les études seront lancées en 2013 après l'achèvement de toutes les dispositions légales contenues dans le décret exécutif de 2003 qui définit les modalités d'élaboration des plans de protection et de mise en valeur des sites archéologiques et des réserves qui leur sont rattachées.
Les ruines de Portus Magnus à BéthiouaLe site de la découverte de cette artillerie de guerre se trouve dans le quartier Bachelier à quelques kilomètres de l'université de Bouzaréah. Il semble, d'après les habitants de cette commune, qu'il s'agirait du deuxième canon découvert au même endroit. Une trouvaille sensationnelle dans un quartier assez isolé et loin des endroits stratégiques qui dominent Alger. Le quartier Bachelier se trouve en effet entre Chevalley et les hauteurs de Bouzaréa, niché dans une «cuvette», n'ayant pas de vue sur la mer ni sur le port d'Alger. Que font donc des canons de guerre de l'empire ottoman dans cet endroit ? C'est aux archéologues et aux historiens de répondre à cette question.
La découverte est intéressante dans le sens où les canons et les «embrasures» datant de l'époque ottomane découverts il y a quelques années en arrière, se trouvent garnis de pièces remarquables et présentent un grand intérêt artistique et historique. Le nombre total de ces pièces de bronze que comprenait l'armement ottoman au niveau d'Alger était de 900. Un certain nombre de ces canons fut expédié en France, dès la prise d'Alger.
Des représentants du ministère de l'Intérieur ainsi que ceux du département de la Culture se sont déplacés dimanche dernier sur les lieux de la découverte, accompagnés d'un archéologue spécialiste dans l'armement historique. Cette «pêche» inattendue d'un patrimoine matériel historique a donc provoqué des curiosités et des agitations, mais, malheureusement, point de concret pour la prise en charge en matière de nettoyage et de préservation de ce canon. Les autorités présentes ont exhorté les travailleurs du chantier à "avoir l'œil" sur la pièce découverte puisque le premier canon a disparu. D'un autre coté, il serait judicieux d'effectuer sur ce site des fouilles du moment qu'il a été découvert deux pièces archéologique à cet endroit ou encore des prélèvements sur site.
Farida Larbi > septembre 2012Wilaya | Magnitude | Date | Heure | Épicentre | Observation |
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Chlef | 3.1 | 27/12/12 | 09:18 | 10 km N-O de Beni Haoua | / |
Relizane | 3.1 | 24/12/12 | 08:27 | 20 km S-E de Ammi moussa | / |
Chlef | 3.4 | 19/12/12 | 21:26 | 09 km Sud de Beni Haoua | / |
Béjaia | 5.1 | 28/11/12 | 00:15 | 09 km N-E de Béjaia | Ressenti à Jijel |
Skikda | 3.0 | 03/11/12 | 16:50 | 33 km N-O de Skikda | / |
Blida | 3.4 | 30/10/12 | 19:08 | 03 km N-O de Meftah | / |
Sétif | 3.0 | 19/10/12 | 14:28 | 08 km S-O de Beni Ourtilène | / |
M'sila | 3.3 | 18/10/12 | 00:03 | 06 km N-O de Beni Ilmane | / |
Tizi Ouzou | 3.9 | 10/10/12 | 07:14 | 15 km N-O de Azzefoune | / |
Ain Témouchent | 3.5 | 09/10/12 | 01:37 | 08 km S-E de Bouzedjar | / |