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JAN N° 20 Décembre 2008 |
Deux pièces de monnaies anciennes, probablement de l'époque romaine ont été découvertes par un habitant d'El M'had, dans la région de Djimla, près de son lieu d'habitation, à un kilomètre environ du centre du village.
Lieu de la découverte des deux pièces de monnaieLes deux pièces se présentent dans un état assez dégradé et usé qu'il est difficile de lire les inscriptions qui sont dessus. Il est vrai que les photographies prises aussi avec un appareil numérique simple ne nous ont pas été d'une grande utilité, en l'absence d'un objectif adéquat pour ce genre d'objet. Il aurait fallu pour ces petites pièces utiliser une focale d'un grand angle permettant de s'en rapprocher optiquement ou bien celle d'un téléobjectif. Ceci pour la technique.
Quand à nos investigations pour reconnaître les personnages de ces deux pièces, un bon indice de datation, nous n'avons pas pu récolter plus d'informations même en procédant par analogie. Pour le moment nous ne pouvons que décrire ces deux pièces en bronze. On y reviendra sans doute plus tard.
Description | Pièce 1 | Pièce 2 |
---|---|---|
Largeur (cm) | 2.2 | 1.8 |
Hauteur (cm) | 2.7 | 2.0 |
Effigie | Femme? | Homme |
Revers | 2 personnages ailés? portant un blason | Un animal marchant à droite, un personnage derrière? |
État | Assez bon | Détérioré |
Photo | Pièce 1 | Pièce 2 |
---|---|---|
Avers | ||
Revers |
Signalons que le site en question, lieu de cette découverte, a révélé en juin dernier, selon «son prospecteur», de nombreux tessons de poteries qui présageraient l'existence d'un site archéologique en ce lieu..., preuve qu'il en existe d'ailleurs de pareils à travers toute la wilaya de Jijel et que l'on ne saurait démontrer pour le moment l'importance, vu le nombre limité d'indices probants.
Karim Hadji pour jijel-archeo (Novembre 2008)La somme de 40 milliards de dinars a été allouée par la direction de la culture de la wilaya de Jijel pour la réhabilitation et la protection des deux sites phares de la région, la nécropole punique de Rabta, 2 km à l'ouest du centre du chef lieu, et les vestiges! de l'ancienne Ziama Mansouriah, Chobae situés à 40 km à l'ouest de Jijel.
Il faudrait reconnaitre que ces opérations arrivent un peu trop tard, que l'état de ces deux sites est plus que déplorable. Qu'une dégradation avancée est constatée. Ce patrimoine est totalement en péril. On s'en souvient des foultitudes de recommandations faites par des experts avant la gravité des choses, durant quatre décennies. Malheureusement rien ne fut entrepris. Cas édifiant du parc archéologique de Ziama totalement expédié juste après les journées d'étude sur Chobae en mai 2005. Mais il y a plus désolant. On a attendu longtemps, après que la ville antique eut été complètement envahie par les habitations, là ou il fallait délocaliser les habitants en préservant tout leurs acquis (transfert vers des endroits viables), et en leurs proposant des indemnisations justes... Pis encore, c'est l'état lui qui continue à construire des édifices publics sur les vestiges de l'ancienne ville et même à proximité, le cas des immeubles de quatre étages qui longent les ruines du mur, et meme au dela près des quartiers byzantins!. Je vous laisse deviner les effets démographiques futurs sur ce lieu.
Si on s'était pris très tôt, on aurait sans doute sauvé le site de l'antique Chobae municipium et récolter une mémoire incommensurable qui aurait servi à l'histoire ancienne de la localité et de la région. Le site restauré à l'intérieur du rempart qui entourait la ville, unique en Algérie avec ses belles arches, aurait été en lui même, une source complémentaire de revenus pour ces mêmes populations (artisanat local, tourisme culturel, plongée archéologique, etc...). Faites un tour là-bas, et vous constateriez le nombre de pierres taillées qui jonchent le sol, extirpées de leur niveau archéologique et de leur contexte historique. C'est alarmant car vraiment il y avait une richesse.
Quand à la nécropole funéraire de Rabta, n'en parlons pas. Tous les experts sont unanimes à reconnaitre la gravité de l'état des lieux. Preuve qu'elle est référencée en péril malgré le fait qu'elle soit décrite comme l'unique cimetière phénicien existant encore sur le sol algérien. Et ce n'est pas un mur laid qui va la protéger. La sauvegarde ne saurait être que globale. Entendons par là, une présence permanente de surveillants, une délimitation plus grande de la surface de la nécropole, et une interdiction définitive d'accès au site sans accompagnateur. On n'estime cependant qu'il est vraisemblablement trop tard. On connait notre pays; ce n'est pas de la fatalité. J'entrouvre un brin d'espoir pour nous Tous, car j'attends la vision d'experts archéologues à ce sujet: c'est la plus appropriée. Sur place, on pourrait toutefois, si on débute la sauvegarde, baliser pour le public un itinéraire de visite. Des explications écrites avec dessins donneront plus d'informations sur le site. Il y'a grande Urgence! Les habitations cernent actuellement les tombes. D'autres sont construites au dessus d'elles. Beaucoup d'interventions doivent être faites impérativement. Un grand toilettage est nécessaire. Des tombes actuellement servent de dépotoirs (voir photo), certaines sont usées par les éléments, les vents et les eaux en sont les principaux. D'autres s'abîment inévitablement dans la mer (photo). Avec le risque existe d'en perdre définitivement la trace.
Ce tableau peu reluisant n'est pas une critique facile, mais une réalité que l'on veut dissimuler avec des milliers de dinars. Le dinar, sans une haute expertise, n'est que gaspillage. Tout ce que l'on peut suggérer pour l'instant, c'est de concevoir des images 3D de toute la nécropole, pour en faire une restitution fidèle. Ce film élaboré, donnera des explications utiles aux visiteurs du musée et fournira également une image assez réaliste de ce que fut ce lieu funéraire dans l'antiquité.
Mais ne tournons pas là uniquement. Notre histoire contemporaine, celle d'hier, de nos Hommes, de nos historiques, est amnésiée et mise en jachère. Pourquoi ne parle t'on plus alors de l'ancienne demeure de Ferhat Abbas que la ministre de la culture lors de son passage à Jijel, avait vivement souhaité ériger en musée.? Ou en est sa restauration? Nenni. Tout est conjoncturel! On a même projeté d'ériger une statue à son effigie que l'on dressera sur une place. Où? On ne le sait guère. Le président Ferhat Abbas ne mérite point cet oubli. Il fait partie des "gènes historiques" de la nation algérienne. L'un des visionnaires du siècle passé. Un homme que l'Algérie a écarté d'un coup d'épaule!
On est prêt à Jijel à accueillir la statue à son effigie. On n'en sera que fier. On trouvera un bon endroit et les algériens pourront librement connaitre le parcours atypique et riche du pharmacien de Sétif et son extraordinaire patriotisme!
Enfin, suivons un peu le chantier du musée Kotama de Jijel. Commençons par organiser les collections. Affairons nous à récolter parmi les populations et les connaisseurs les objets et pièces archéologiques éparpillés ça et là. Répertorions les. Prenons soin des collections qui y existent déjà (Tableaux, poterie, pièces préhistoriques et antiques, etc...).
Espérons à la fin que les vitrines où seront exposés les pièces seront d'un bon design et répondront aux normes universelles de conservation. Faisons pour le que le musée de Jijel, devienne une attraction majeure pour la population locale et les touristes nationaux et internationaux au même titre que le parc animalier et un accompagnement au tourisme balnéaire local.
Alors faisant les choses aux normes! Ce sera déjà le début d'un développement durable...!
Karim Hadji pour jijel-archeo (Septembre 2008)Un atelier de restauration animée par la conservatrice-restauratrice française, Julie Nives-Nivou, experte en matières organiques, a regroupé au musée du Bardo d'Alger, le personnel scientifique des musées, ainsi que celui du centre national des manuscrits d'Adrar et des offices des parcs nationaux de l'Ahaggar et du Tassili. Selon la directrice du musée national du Bardo, Mlle Fatima Azzoug, «cet atelier a pour objectif de faire acquérir aux conservateurs les techniques et méthodes de conservation et de restauration des cuirs et de répondre aux problèmes pratiques et concrets rencontrés».
L'atelier s'articule sur des cours de théorie, de pratique et une visite des réserves du musée où il serait utile de faire un diagnostic des objets en cuir et composite (cuir associé à d'autres matériaux) et en peau rigide.
Des notions de chimie organique et des aides de diagnostic pour connaitre les causes de dégradation des cuirs en vue d'adapter des techniques de restauration adéquates, seront prodiguées durant le cours théorique. Selon l'animatrice de l'atelier, «le choix des matériaux qu'on utilise peut avoir une incidence sur l'objet» et l'«on doit lors de l'opération de conservation et de restauration respecter les objets..., ils doivent être maintenus dans leur authenticité».
jijel-archeo (décembre 2008)Les services de gendarmerie ont sans doute démantelé un important réseau composé de trois personnes, spécialisé dans le vol et l'écoulement d'antiquités nationales. Pris en flagrant délit de transaction, ils ont été alors écroués. Les trafiquants se servaient d'un site internet pour exposer les objets. L'un deux a même laissé ces coordonnées téléphoniques sur le site en question; ce qui lui a été fatale.
Les éléments de gendarmerie lui ont alors tendus une sourricière près de la commune de Aïn Berda, proche de Guelma, où ils ont finis par l'appréhender en flagrant délit de transaction de trois statuettes, dont un Icare serti d'or blanc.
Une perquisition dans son domicile a permis en outre, la découverte de 101 pièces de monnaie datant des époques romaines et ottomanes, ainsi qu'un lot extrêmement important de plusieurs poteries.
L'enquête a permis d'entrevoyer l'existence d'une filière internationale qui possèderaient d'autres ramifications en Algérie, selon les aveux de l'un des prévenus.
Depuis la création des brigades spéciales chargés de protéger les biens culturels archéologiques en 2005, au sein de la gendarmerie nationale, plus de 3000 objets d'art et pièces archéologiques ont pu etre récupérés.
Synthèse jijel-archeo (Décembre 2008)Wilaya | Magnitude | Date | Heure | Épicentre | Observation |
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Mila | 3.1 | 12/10/2008 | 21h 45 | 21 km N-E Mila | / |
Boumerdes | 3.1 | 15/10/2008 | 01h 26 | 05 km N-O Boumerdès | / |
Oum el Bouaghi | 3.7 | 05/11/2008 | 06h 39 | 28 km S-E Aïn Beïda | / |
Tizi-Ouzou | 4.1 | 04/12/2008 | 03h 19 | 19 km N-E Tigzirt | Grosse frayeur |
Tizi-Ouzou | 3.5 | 10/12/2008 | 10h 20 | 14 km N-E Tigzirt | / |