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Jijel, d'un repère à un autre |
La wilaya de Jijel sest de tout temps distinguée de part son patrimoine naturel (corniches, parcs et montagnes) ,Pourtant lantique IGILGILI élevée au rang de colonie romaine par Auguste regorge de vestige attestant le passage de civilisations anciennes : phénicienne, romaine ..Etc.
Aussi ce sont de nombreux sites et monuments archéologiques que compte le territoire de lantique IGILGILI dont certain sont à nos jours inconnus et dautres répertoriés durant la période coloniale.
Lhistorien Charles Féraud membre de la société historique Algérienne indiquait dans son ouvrage (Histoire des villes de la province de Constantine édition 1870), plusieurs gisements que recèle GIGELLI «...Les gisements de ruines romaines, qui nous restent à signaler sont tout à fait secondaire ; il convient, néanmoins, de les indiquait sommairement, afin de faciliter les recherches qui pourraient êtres entreprises à lavenir.
A lest de GIGELLI, à lendroit nommé Kounar, la présence de débris de construction au milieu desquels on a trouvé une inscription portant le mot NILIARE , qui sest perpétué jusquà nos jours, en laissant son nom de oued Nil à la petite rivière qui coule auprès. Plus loin, dans la tribu de Ledjnah et à lembouchure de loued el Kebir (rive gauche), se voient encore les restes de lOPIDUM TUCCA, et des amorces de lancienne enceinte de ce poste militaire (romain), lenvahissement des sables de la plage et des alluvions de la rivière tendent de jour en jour à les engloutir
. ». Il disait que «
les ruines antiques que lon rencontre dans les tribus du cercle de Gigelli, bien quelles soient sans importance au point de vue monumental, nen sont pas moins nombreuses. Afin de procéder par ordre chronologique,nous mentionnerons dabord les tombeaux de lépoque carthaginoise,creusés dans le roc auprès de Gigelli ; puis linscription lybique trouvée auprès du col de fedoules , et dont la revue africaine a publié le fac-simile
Rex Gentis Veutamanorum ,roi de la nation des Kétamienne qui habitait cette région
».
« .Dans lintérieure des montagnes, on trouve des ruines romaines à Rekba, El Ksar, et El Hammam à (Beni- Siar) ; A Chokfa, El Hammarcha et Ksiba à (Beni-Ider) ; A Zitouna et Koléa à ( Beni-Afer) ; à Mosaïque d'El HammamTeksana ; Ain merra , Tamelouka , Chabna , Bou-Khala et Koubba-Roumia à (Beni-Amran) ; Au col dEl Aouana , Sebt-es-Selma et Djebila à (Beni-Foural). A lArbaa, Sidi-Younes et, Bouyassa à (Beni Ahmed) ; Au Ksar, Ain El Merj, Haddada-Mezghitane, Bou-Roumel, Ain Ali et Ain Kheil à (Beni- caïd) ; Ruine sur la plage, en face de lîle El Afia à (Beni Mohamed) ; Khina et Fedj-Djebsa à (Beni-Ourzeddin) . » « ..La voie romaine allant D Igilgilli à Sétif, passait par les stations de Ad Ficum, que lon suppose être les ruines existant prés de la vallée de loued Moussa à Kef Oussaf , AD BASILICAM , SATAFI auprès dAin El Kebira, et enfin, Sétif ».
Dans les plus bref délais, certains vestiges doivent être sauvegardés et réhabilités Mur d'enceinte de l'antique Chobaeà linstar des belles mosaïques relevant des thermes romains de Toualbia (Beni caïd) au sud de Jijel ,méconnues par beaucoup de Jijiliens, et qui à défaut dêtre restaurées et exposées au musée de la ville, risquent de disparaître à jamais, suite à laction des agents extérieures de la nature, le site de la nécropole punique de Rabta complètement abandonné et livré à lui-même,ainsi que les ruines de lantique CHOBAE MUNICIPIUM (Ziama) qui sont livrés à toute sorte de bradage et destruction. Bien que la loi N°98-04 du 15 juin 1998, exige la délimitation dun champs de visibilité dau moins 200 m autour de tout monument ou site à valeur historique, pour cela, malheureusement, rien na été fait pour les sauvegarder.
Dautres vestiges remontant à lépoque romaine et qui ont besoin dêtre valorisés, sont signalés par les citoyens à Saida et Ouled Khedim- Allah, commune de Djimla Beni Yagis, à El Milia à 60 Km au sud est de Jijel, à Tannefdour, Ouled Rabah, au lieu dit Ahchichen et Settara (vestiges de Ain Tissilil EX TUCCA FINES AFRICAE ?) ou des mains mal intentionnées sont entrain deffacer lidentité de ce site, ou encore à la commune dErraguene au sud ouest du chef lieu, (localité de Bida EX AD BASILICAM ?), Pour cela, au moins des fouilles de sauvetage doivent êtres effectuées afin de faire en sorte que ses sites ne soient pas souillés.
A noter que lassociation dhistoire et darchéologie « Mâalem » est la seule sur le territoire de la wilaya qui uvre pour la sauvegarde du patrimoine archéologique et faire sortir de lanonymat le passé très riche de la région.
Ses membres, dans la majeure partie sont des cadres et universitaires, visent dès renouvellement du statut de lassociation, à coordonner leurs efforts avec la direction de la culture et du tourisme de la wilaya pour tracer des objectifs communs en matière de sauvegarde du patrimoine historique, dactions de sensibilisation des citoyens concernant limportance de ce patrimoine et la nécessité de signaler toute découverte fortuite dobjet archéologique, car cela permettra inéluctablement à compléter le puzzle de lhistoire de Jijel, et enfin aspirent vers une coopération euro-méditerranéenne avec les associations darchéologie et dhistoire ainsi que les acteurs et promoteurs de développement déchanges culturels.
Remercions en cette occasion le webmestre du site (www.Jijel-archeo.123.fr) , pour les efforts consenti afin denrichir continuellement ce site, quest une vitrine Web sur lhistoire et larchéologie de Jijel.
La préservation de tout héritage culturel en Algérie et très importante et revêt un caractère primordial, car garantissant le développement du tout nouveau concept du tourisme quest le tourisme culturel.
Sofiane D.