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Jijel, les évasions |
Le vendredi 07 août au matin, on s'est rendu au 6e km, vers un lieu à mi distance entre Tassoust et l'oued Mencha, chez les Boukelia, après qu'un de ses habitants eut montré à une de nos connaissance, un morceau de mosaïque, qu'il avait trouvé près de chez lui.
Arrivés sur le lieu, appelé Djida Sekhria, il est tout à fait remarquable de reconnaître l'existence d'un site archéologique apparemment de faible ampleur, totalement envahi par la terre et les broussailles. Après une prospection sommaire, on a découvert sur le sol plusieurs tessons de poteries diverses, des blocs en grès taillés et des briques reliés par un mortier blanc très dur. Vu l'état du site archéologique, totalement enfoui, on a pas pu mesurer ses dimensions ni sa superficie qui s'étalerait, selon les riverains, au delà de la voie de chemin de fer et de la route nationale n° 43.
On a pu savoir qu'il a été remanié plusieurs fois et détruit sur certaines parcelles lors de la pose des conduites d'eau qui alimentent la ville de Jijel, et lors de la construction de la route expresse Jijel-Constantine. L'entreprise italienne en charge des travaux à l'époque, La Condote, par l'entremise de ses ouvriers a mis à jour une sépulture contenant deux tombes avec des ossements à l'intérieur. Cette découverte qui fut passée sous silence à l'époque a aussi étonné les habitants du lieu car on leur avait interdit de s'y approcher où d'y toucher à quoi que ce soit! sans toutefois avertir les autorités compétentes, ni procéder à une fouille rapide de sauvetage comme il est pratiqué dans pareils cas et disposer ainsi au moins d'une archive photographique. Pis encore, ces sépultures ont été totalement investies par des stagiaires italiens, qui ont tout prélevé pris et caché, selon les témoins présents.
Djida Sekhria, est l'endroit ou se réunissait les habitants de la localité, à l'occasion d'évènements sociaux où religieux, lors des fêtes et des ziara. On n y pénétrait pas sans offrandes qu'on venait déposer au pied grand figuier en guise d'arbre marabout. Car on ne connaît pas de tombe à la sainte femme, ni ces origines d'ailleurs. Quand au vestiges ils se pourrait que ça soit les ruines d'un poste romain qui surveillait le gué de l'oued Mencha tout près ou bien une agglomération agricole puisque l'endroit est entouré d'une oliveraie et de près.
Karim Hadji