Paysages à Béni-Bélaïd [Jijel]

Escale à Béni Bélaïd

Par l'amabilité d'un ami travaillant à la Sonelgaz, qui a eu la sympathique idée de m'inviter à l'accompagner avec d'autres personnes de la dite société (parents et enfants), afin de visiter la belle région de Béni Bélaïd (Kheiri Oued Adjoul). Je m’y rendis ainsi derechef après deux années de ma dernière virée. Une journée très printanière s'offrait à nous et nous saluait déjà...

Les enfants étaient tous contents et chantaient durant tout le trajet. Moi, je vibrais intérieurement pour que le bus aille beaucoup plus vite, j'avais hâte d'y arriver. Pour la lumière surtout. Je voulais en profiter des lueurs du matin pour faire quelques clichés de l'endroit, évitant ainsi les rayons verticaux du soleil de la mi-journée.

Le siège de la commune est à trois kilomètres de la mer. Nous le dépassons pour poursuivre en direction du rivage. Sans nous attarder, nous prenons une piste à gauche pour aller jeter un coup d'œil sur la zone humide de Béni Bélaid. À un kilomètre environ, le bus s'arrête, il est dans l'incapacité de continuer, le chemin est très embourbé et nous risquons de nous enliser. Tant mieux cela va me permettre de débuter illico les prises de vue.

Le paysage est totalement vert et je presse de l'immortaliser. La plaine de Béni Bélaïd s'étale jusqu’au village ex socialiste, Belghimouze qu'on aperçoit endossé sur un monticule. Cette platitude est tantôt verte, tantôt jaune, tantôt humidifiée par du bleu. Des buissons de jonc assombrissent les fossés. L'arrière pays est bleu pâle.

Je quitte la piste, je remonte la dune de sable pour aller regarder du côté de la mer. J’entends le bruit des enfants qui s’évanouit dans un petit bosquet. J’arrive en haut de la dune. Là, c'est un autre paysage qui s’offre à nous, c'est une autre lumière. Les prés verts arrivent jusqu'à la plage qui fait front aux assauts de la mer tout dangereuse dans cette contrée. On y fait des cultures sous plastiques, d’autres servent également de pâturages. De mon éminence, on peut apercevoir à l'est le promontoire du cap Bougaroune qui devance celui du Kef. À gauche le lac d'eau saumâtre de la réserve de Béni Bélaïd égratigne les berges ombragées de l'oued El Kébir. L'oued Adjoul quand à lui disparaît sous les sables. Il n'arrive point à la mer. Quelle hydrographie! Je fais quelques clicks…

Je vois au loin la procession des visiteurs cheminer sur le sentier dégagé. Les déchargent un flot de chahuts. Leur brouhaha lointain est musical. Je les rejoins quelques minutes plus tard. La couleur de leurs vêtements noie le bruit qu’ils font. Un plaisir de les voir badiner. Mon ami et le guide leur ont déconseillé de continuer, le sol est trop mouillé pour accéder à la réserve. Dommage. Ce sera pour une autre fois. C'est tout près pour ceux qui veulent y revenir. Alors quoi ! C’est pas le Mexique.

Je profite pour prendre en photos quelques plantes en gros plan, de fleurs surtout. Les oiseaux sont effarouchés. Et puis, je n’ai pas le temps de rester. La photo animalière demande du temps et de la patience. En plus de l’équipement que je ne possède pas.

Malgré le soleil, je suis de loin par le haut des dunes mes accompagnateurs. Je les rejoindrais près des bus. L'endroit est fantastique. Tout est propice à photographier, et je le fais rapidement pour ne pas qu'ils m'attendent. Tout ce monde attend près des bus. C’est le moment du dîner, les enfants ont certainement faim et doivent se reposer. Nous rejoignions alors à Kheiri Oued Adjoul, le centre de repos des moudjahidines, le lieu que les œuvres sociales de Sonelgaz ont choisies pour faire escale. Il est situé dans la commune. Moi, je reste dehors, j'ai tout prévu, expérience des randonnées oblige, j'ai ramené avec moi de quoi manger et boire. Mon ami me procure un gars qui va m'emmener en direction du Kef au village balnéaire. Je serai frustré de ne pas m’y rendre. Le trajet en voiture est vite consumé. Je descends vers la plage toute blanche et toute désirable.

Je n’ai pas ramené de vêtements pour le bain. Je continue en direction du promontoire vers une maison ruinée qui apparaît sur le rocher. Je foule un sable très fin et propre que la plage du Casino de Jijel a perdu depuis belle lurette. J’arrive au début des rochers. La couleur change, je me dirige cers une ruine. De là une très belle hauteur nous permet d’admirer le site. Le bleu de la mer en cet endroit est particulier. Et quelle vue sur la plage qui défile jusqu’à Jijel. Du côté du rocher, El Kef cache une corniche qui aboutit à la célèbre plage de Oued Z’hor. Où que vous jetiez un regard est un émerveillement de l’œil. Je m’arrête et je m’assis à l’ombre. Une brise rafraîchit le lieu. Il y règne un calme absolu à ne pas laisser pour partir. C’est un choc pour mes sens. J’en profite pour déjeuner.

L’après midi, une suite de pêcheurs à la ligne alignent leur moulinets sur le bord de la mer, la scène est mathématique, itérative, en parlant de photo bien sur. Je reviens vers le village. Je fais une halte près du poste de la protection civile que la furie de la mer déracine. Il n’en a pas pour longtemps. Au loin, un gamin plonge dans l’eau pour ramasser les immenses carpes mortes de quinze à vingt kilogrammes, drainées par l’oued El Kébir depuis le barrage de Béni Haroun. Des tonnes de protéines gracieusement offertes lors d’un lâcher d’eau.

Je décide enfin de revenir vers le chef lieu de la commune, une bonne trotte de six à sept kilomètres. Ca en vaut le coup. Tout seul, je peux marcher toute la journée. Pourvu qu’il y ait de la couleur. De sujets. Je passe par la route d’entre les maisons avec jardins et terrains bien cultivés. Une percée de la culture des fraises sous serres est perceptible. Tant mieux pour les dunes et le sable de Béni Bélaïd.

Suivez Tout cela dans le reportage photo.

Paysages à Béni Bélaïd

du côté de la plaine

De ce côté là de la plaine, se dégage au loin le village de Belghimouze. Derriere sont les Montagnes de Béni F'tah sur les hauteurs d'El Ancer



Le printemps nous offre ces tonalites de couleur, verte, jaune et bleue.



La plaine se dessine sur plusieurs visages. Un sentier sépare la dune de la plaine.



Un fossé de plantes sombres, des joncs, coupe le jaune du pré.



Un beau reflet bleu et des myriades de branches.



Un dégradé de vert



Autre image de la plaine



Enfin une touche d'animal: On est bien à Oued Adjoul, non?



Une belle composition tranquille.



Des compsitions à n'en pas finir


	Pour toutes les photos non signées
	auteur: karim hadji