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JAN N° 33 Mars 2012 |
Vers la fin du mois de janvier 2012, après deux journées de forte précipitation suite à une vague de froid venant de l'Europe, de gros flocons de neige se sont abattus sur la région de Jijel causant des perturbations à la circulation routière et coupant une grande partie du réseau routier. Au début du mois de février la situation était devenue de plus en plus critique, les chutes de neige se poursuivaient de plus en plus et les routes sont immédiatement obstruées juste après avoir été rouvertes à la circulation. Un froid glacial et persistant enveloppa la région.
Tous les chemins de wilayas menant vers le sud de la wilaya et les wilayas de Sétif, de Constantine et de Mila sont restés bloqués durant plusieurs jours. La RN 77 reliant Jijel à Sétif a été coupée à cause de la neige au niveau du col de Tamentout. Deux personnes y sont mortes piégés de froid dans leur véhicule. La neige a isolé la mechta Saïda dans la commune de Béni Yadjis et plusieurs mechtas de la région de Selma, de Ghebala et d'Erraguène étaient coupé du monde pendant une vingtaine de jours. Le chemin de wilaya 135 B, entre Ouled Askeur (Jijel) et Terrai-Bainen, dans la wilaya de Mila, au lieudit Kaa Ezzen, et le chemin communal N° 14 situé dans la commune de Boudria, sont restés impraticables et dangereux.
Cela a généré d'énormes désagréments aux populations. Les enfants n'allaient pas à l'école à cause du froid et des dangers; les malades ne pouvaient être hospitalisés (cas des dialysés..). Les pouvoirs publics ont tout de même avoués leur limite devant ce type de catastrophe. Même aux chefs lieux de wilaya et de daïra censés être mieux préparés, la situation n'était pas plus reluisante. L'électricité a été coupée durant plusieurs jours dans certains endroits. Des coupures de courant électrique sont signalées au niveau des communes d'Erraguène, Selma, Texenna, Bordj T'har et Djimla.
Le djebel Sidi Mansour sous la neige [Béni Yadjis] : Photo DR.Dans les montagnes, depuis celles El Milia jusqu'aux monts des Babors, on manquait de gaz et de produits d'alimentation. La situation était encore plus pénible sur l'ensemble des reliefs dépassant les 300 mètres d'altitude. À radio Jijel, à longueur de journée, on entendait des personnes se lamentant sur leur sort et qui criaient au secours. Devant la détresse de leur compatriote et l'ampleur incommensurable de la tragédie, un immense élan de solidarité s'est tissé dans la wilaya de Jijel. Des associations, des familles et personnes de tout bord se sont volontairement mis à récolter de l'alimentation, des habits et des couvertures pour les sinistrés. Bravant les dangers et malgré les appels des autorités, les citoyens ont tenus à s'y déplacer et acheminer les dons. Jamais cela n'a été déjà vu à Jijel au cours des dernières décennies. Des personnes y ont même laissés leur vie.
Vers la mi-février, la situation s'est apaisée. La station météorologique d'El Achouat à Jijel a enregistré un cumul de 198 mm depuis le début des intempéries et à certaines heures de la journée la température est descendue au dessous de zéro. La perturbation a duré plus d'une semaine.
Karim Hadji pour jijel-archeo > février 2012L'hyène rayée a été signalée en Algérie par Wagner en 1841 entre Arzew et Mostaganem et près d'Oran, puis en 1884 à Adrar Ahnet par Monod. En 1896, Taczanowski signale un individu tué à Biskra, un autre en 1913 à El- Goléa par Hartert. En 1930, Skoldebran parle d'une hyène près d'Alger. En 1934, Seurat décrit un spécimen capturé à Beni Abbès et offert au zoo, et un autre individu tué à El-Abiod Sidi-Cheikh. En 1937, Laurent mentionne que l'hyène était presque éteinte à Gouraya (Cherchell).
En 1981, le long hiatus est brisé et Daout signale sa présence au Djurdjura. En 1985, d'après un inventaire dressé par des forestiers, De Smet mentionne sa présence dans plusieurs régions d'Algérie.
Hyène rayée du Djurdjura Photo : DREn 1992, une hyène a été aperçue pour la première fois au lieu-dit Ravin bleu dans le Belezma. En 2011, une autre hyène a été prise dans un piège à sanglier posé par un agriculteur près du village de Béni Fedhala. Ces dernières années elle est observée à Hadjout (Tipasa), Khenchela et Béjaïa. Cette réapparition de l'espèce semble être liée aux événements douloureux qu'a connus le pays durant plus d'une décennie ou nos montagnes et forêts étaient restées vides de toute présence humaine, qui a eu pour effet de laisser l'espèce reconstituer « tranquillement »ses effectifs. Cette reconstitution heureuse a probablement affecté la faune entière et la flore mais peu d'études y ont été consacrées en ce sens.
Répartition des observations de l'hyène rayée en AlgérieLes hyènes se nourrissent principalement de charognes mais pas exclusivement : ce sont aussi des chasseurs redoutables. Elles chassent en groupe, surtout la nuit, et s'attaquent à tous types de mammifères, les traquant lors de leur déplacement. Elles sont particulièrement voraces et ingurgitent le plus rapidement possible leur nourriture. Elles jouent un rôle important dans l'équilibre écologique et la préservation sanitaire des milieux naturels.
L'hyène rayée (Hyaena hyaena) vit dans les régions sèches ou désertiques du Nord et de l'Est de l'Afrique ; en Inde ; Afrique du Nord et orientale. Elle est surtout nocturne. En Algérie, cette espèce est protégée par la loi n° 05-06 du 15 juillet 2006 ! Elle est cependant pourchassée par les braconniers, les chasseurs, les éleveurs et les bergers. Ces deniers estiment que l'animal constitue un danger potentiel pour leurs troupeaux. Par exemple, à Errich, dans le Djurdjura, en 1995, on a trouvé le corps d'une hyène abattue par des chasseurs. En 2002, à Mekla (Tizi Ouzou), une hyène a été prise dans un piège et massacrée, sa peau empaillée est toujours exposée au Parc du Djurdjura. En 2011, du côté de Barbacha, des chasseurs de la localité de Khellil en ont abattu un spécimen, alors qu'ils étaient à la poursuite de sangliers dans les sous bois de la localité.
Synthèse Karim Hadji > février 2012