jijel-archeo

jijel-archeo

Le Journal d'@rcheon@t

Tous les journaux
 
Journal-archeonat N° 33, Mars 2012

Bloc-Notes
Cinq nouveaux sites proposés au classement à Mila

La direction de la culture de la wilaya de Mila a soumis à la commission nationale des biens culturels la proposition de classement de trois sites archéologiques « jugés prioritaires ». Il s'agit de la mosaïque de Sidi Zerouk à Rouached, des thermes romains de Béni Guecha en phase d'inscription à la restauration, des vestiges de Mechta Lebaâla près de Oued Athmania, du mur byzantin et de la fontaine Aïn Lebled au centre du vieux Mila.
La wilaya de Mila compte déjà plusieurs sites classés, notamment la mosquée de Sidi Ghanem, le Palais de l'Agha à Ferdjoiua en cours de restauration et les thermes de Oued Athmania.

> janvier 2012 Un supercalculateur pour le centre national de climatologie

Le centre national de climatologie va se doter d'un supercalculateur pour mieux affiner ses prévisions météorologiques. Grâce à cet outil, la pertinence prévisionnelle de la météo peut atteindre jusqu'à 95% de réussite sur 24 ou 48 heures. Une fois utilisé à sa pleine capacité, le superordinateur peut permettre des prévisions sur cinq ans et établir des modèles climatiques pour de longues durées.

> février 2012 226 espèces végétales menacées de disparition en Algérie

Selon un rapport sur les ressources génétiques et forestières établi par les instituts techniques et scientifiques dépendant du ministère de l'agriculture, l'Algérie compte 3139 espèces végétales recensées parmi elles 226 sont menacées de disparition. Le pays recense également plus de 855 espèces forestières soit 28% de toute la flore algérienne.

> mars 2012



Brèves

Archéologie

Tiaret
Un ensemble de jarres découvert au fort

Des travailleurs engagés sur un chantier de travaux d'aménagement à l'École militaire des sous-officiers de transmissions (ESOT), située sur les hauteurs de la ville de Tiaret, ont fait une surprenante découverte archéologique. Alors qu'ils s'apprêtaient à faire des terrassements et fouilles des sols pour y construire un équipement, ils sont tombés sur des vestiges archéologiques enfouis sous terre. Plusieurs jarres en terre rouge cuites de grandes dimensions et de style romain fermées hermétiquement contenant des liquides biens conservés et dont l'origine n'est pas encore révélée.

Le site sur lequel a été bâtie la garnison militaire est un fort bien connu des Tiaretis, il occuperait probablement l'emplacement d'un établissement romain qui avait pour nom Tingartia. Lamoricière y plaça son siège en 1863 pour contenir la puissante armée de l'Émir Abdelkader. Cette découverte ajoute un autre jalon à l'histoire antique de la cité des Rostomides.

> Janvier 2012

Patrimoine

Tébessa
Deux pièces archéologiques saisies à Khedara

Deux statuettes, l'une masculine, l'autre féminine, ont été récupérées sur un site de fouilles clandestines, par la gendarmerie nationale à Fedj Maroua près de mechta Bordj Mraoua commune de Khedara.
La première figurine montre un homme tenant dans la main droite un arc et dans la main gauche une couronne en forme de taureau où est inscrit, selon le rapporteur, l'inscription sans doute mal transcrite : «lemlamitni-saccvn», que l'on devrait peut être lire « LEM LAMINI SACRVM », « plaque de consécration d'un fait sacré ».
La seconde pièce est une statuette de femme portant dans une main une couronne sculptée sous forme de vache. Ces pièces archéologiques allaient être exportées vers la Tunisie et le suspect principal a pris le temps de s'enfuir avant l'arrivée de l'autorité.

> Janvier 2012

Archéologie

Tébessa
Une pièce archéologique récupérée

Une pièce archéologique en or datant vraisemblablement de l'époque byzantine a été récupérée par des policiers de Tébessa chez un jeune d'une trentaine d'années. Des motifs géométriques ainsi que des inscriptions sont gravées sur cet objet.

> Mars 2012

Le journal de jijel-archeo

JAN N° 33 Mars 2012
Jijel-News

Intempéries >

D'importantes chutes de neige paralysent la wilaya de Jijel

El Haddada JijelPaysage enneigé à Haddada Jijel

Vers la fin du mois de janvier 2012, après deux journées de forte précipitation suite à une vague de froid venant de l'Europe, de gros flocons de neige se sont abattus sur la région de Jijel causant des perturbations à la circulation routière et coupant une grande partie du réseau routier. Au début du mois de février la situation était devenue de plus en plus critique, les chutes de neige se poursuivaient de plus en plus et les routes sont immédiatement obstruées juste après avoir été rouvertes à la circulation. Un froid glacial et persistant enveloppa la région.

Tous les chemins de wilayas menant vers le sud de la wilaya et les wilayas de Sétif, de Constantine et de Mila sont restés bloqués durant plusieurs jours. La RN 77 reliant Jijel à Sétif a été coupée à cause de la neige au niveau du col de Tamentout. Deux personnes y sont mortes piégés de froid dans leur véhicule. La neige a isolé la mechta Saïda dans la commune de Béni Yadjis et plusieurs mechtas de la région de Selma, de Ghebala et d'Erraguène étaient coupé du monde pendant une vingtaine de jours. Le chemin de wilaya 135 B, entre Ouled Askeur (Jijel) et Terrai-Bainen, dans la wilaya de Mila, au lieudit Kaa Ezzen, et le chemin communal N° 14 situé dans la commune de Boudria, sont restés impraticables et dangereux.

Cela a généré d'énormes désagréments aux populations. Les enfants n'allaient pas à l'école à cause du froid et des dangers; les malades ne pouvaient être hospitalisés (cas des dialysés..). Les pouvoirs publics ont tout de même avoués leur limite devant ce type de catastrophe. Même aux chefs lieux de wilaya et de daïra censés être mieux préparés, la situation n'était pas plus reluisante. L'électricité a été coupée durant plusieurs jours dans certains endroits. Des coupures de courant électrique sont signalées au niveau des communes d'Erraguène, Selma, Texenna, Bordj T'har et Djimla.

Sidi MansourLe djebel Sidi Mansour sous la neige [Béni Yadjis] : Photo DR.

Dans les montagnes, depuis celles El Milia jusqu'aux monts des Babors, on manquait de gaz et de produits d'alimentation. La situation était encore plus pénible sur l'ensemble des reliefs dépassant les 300 mètres d'altitude. À radio Jijel, à longueur de journée, on entendait des personnes se lamentant sur leur sort et qui criaient au secours. Devant la détresse de leur compatriote et l'ampleur incommensurable de la tragédie, un immense élan de solidarité s'est tissé dans la wilaya de Jijel. Des associations, des familles et personnes de tout bord se sont volontairement mis à récolter de l'alimentation, des habits et des couvertures pour les sinistrés. Bravant les dangers et malgré les appels des autorités, les citoyens ont tenus à s'y déplacer et acheminer les dons. Jamais cela n'a été déjà vu à Jijel au cours des dernières décennies. Des personnes y ont même laissés leur vie.

Vers la mi-février, la situation s'est apaisée. La station météorologique d'El Achouat à Jijel a enregistré un cumul de 198 mm depuis le début des intempéries et à certaines heures de la journée la température est descendue au dessous de zéro. La perturbation a duré plus d'une semaine.

Karim Hadji pour jijel-archeo > février 2012



Algérie-News

Écologie & Biodiversité >

Réapparition de l'hyène rayée dans plusieurs localités d'Algérie

Des réapparitions répétées de l'hyène rayée, appelée Debaâ en arabe ou Ifis en berbère, sont de plus en plus observées dans plusieurs régions du Nord de l'Algérie.

L'hyène rayée a été signalée en Algérie par Wagner en 1841 entre Arzew et Mostaganem et près d'Oran, puis en 1884 à Adrar Ahnet par Monod. En 1896, Taczanowski signale un individu tué à Biskra, un autre en 1913 à El- Goléa par Hartert. En 1930, Skoldebran parle d'une hyène près d'Alger. En 1934, Seurat décrit un spécimen capturé à Beni Abbès et offert au zoo, et un autre individu tué à El-Abiod Sidi-Cheikh. En 1937, Laurent mentionne que l'hyène était presque éteinte à Gouraya (Cherchell).

Hyène rayée

En 1981, le long hiatus est brisé et Daout signale sa présence au Djurdjura. En 1985, d'après un inventaire dressé par des forestiers, De Smet mentionne sa présence dans plusieurs régions d'Algérie.

Hyène rayée du Djurdjura Photo : DR

En 1992, une hyène a été aperçue pour la première fois au lieu-dit Ravin bleu dans le Belezma. En 2011, une autre hyène a été prise dans un piège à sanglier posé par un agriculteur près du village de Béni Fedhala. Ces dernières années elle est observée à Hadjout (Tipasa), Khenchela et Béjaïa. Cette réapparition de l'espèce semble être liée aux événements douloureux qu'a connus le pays durant plus d'une décennie ou nos montagnes et forêts étaient restées vides de toute présence humaine, qui a eu pour effet de laisser l'espèce reconstituer « tranquillement »ses effectifs. Cette reconstitution heureuse a probablement affecté la faune entière et la flore mais peu d'études y ont été consacrées en ce sens.

Répartition de l'hyène rayéeRépartition des observations de l'hyène rayée en Algérie

Les hyènes se nourrissent principalement de charognes mais pas exclusivement : ce sont aussi des chasseurs redoutables. Elles chassent en groupe, surtout la nuit, et s'attaquent à tous types de mammifères, les traquant lors de leur déplacement. Elles sont particulièrement voraces et ingurgitent le plus rapidement possible leur nourriture. Elles jouent un rôle important dans l'équilibre écologique et la préservation sanitaire des milieux naturels.

L'hyène rayée (Hyaena hyaena) vit dans les régions sèches ou désertiques du Nord et de l'Est de l'Afrique ; en Inde ; Afrique du Nord et orientale. Elle est surtout nocturne. En Algérie, cette espèce est protégée par la loi n° 05-06 du 15 juillet 2006 ! Elle est cependant pourchassée par les braconniers, les chasseurs, les éleveurs et les bergers. Ces deniers estiment que l'animal constitue un danger potentiel pour leurs troupeaux. Par exemple, à Errich, dans le Djurdjura, en 1995, on a trouvé le corps d'une hyène abattue par des chasseurs. En 2002, à Mekla (Tizi Ouzou), une hyène a été prise dans un piège et massacrée, sa peau empaillée est toujours exposée au Parc du Djurdjura. En 2011, du côté de Barbacha, des chasseurs de la localité de Khellil en ont abattu un spécimen, alors qu'ils étaient à la poursuite de sangliers dans les sous bois de la localité.

Synthèse Karim Hadji > février 2012
Sources
  • http://www.forestiersalgeriens.net/t1222-fiche-_-hyene-rayee-en-algerie-et-au-maroc
  • http://www.lce-algerie.com/developpement-durable/8-developement-durable/265-lhyene-rayee-du-djurdjura-un-animal-condamne-a-la-disparition-.html
  • http://www.projetbiodiversite.org/spip.php?article120
  • Journaux



Journal précédent Sommaire
 

 
Imprimer| Haut de page| Retour| Ajouter aux Favoris| jijel.archeo@gmail.com

Site réalisé et édité par Archeonat & Jijel-Archeo - © Copyright 2006-2016 Tous droits réservés. Aucune partie de ce site ne peut être reproduite, stockée, copiée ou transmise par aucun moyen, sans une autorisation préalable de l'éditeur, sauf pour le seul usage personnel ou scolaire. All right reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording or otherwise, without prior written permission of the publisher, except for only personal use or school.
Recherche et référencement