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Cette carte du port et de la ville de Djidjelli a été établie probablement en 1664 lors de l'expédition du duc de Beaufort, pour le compte de Colbert. La ville se limitait à cette époque à la presqu'île où sont bien visibles les délimitations de l'enceinte.
Á l'est de la ville, il y a le port, fermé par les écueils, pour le mouillage des bateaux et vaisseaux, à l'ouest la rade Chara (Anse de Picouleau) pour les petits bateaux et galères. Les deux monts à l'ouest et sud de la ville forment une première protection pour celle-ci. La montagne sèche où se dresse actuellement le cimetière chrétien arrivait au pied de la mer jusqu'à l'ouverture de la carrière pour la construction du port. La montagne de la tour au sud de la montagne sèche, fut appelée ainsi parce qu'une tour datant de l'époque romaine dominait cet endroit, lors du débarquement de l'expédition française de Beaufort en 1664. Actuellement lieu du cimetière musulman, quelques tombes puniques y subsistent encore, et tour à tour le fort des français fut bâti sur les vestiges de la tour romaine, puis le fort du littoral (Bordj Echetti ) à l'époque turque et enfin le fort St-Ferdinand en 1839, lors du début de la colonisation.
Un autre monument érigé beaucoup plus tard, la vigie (Saâ), sémaphore qui dominait la mer et la ville fut détruit durant la deuxième guerre mondiale pour ne plus servir de repère à l'aviation allemande qui régulièrement venait bombarder Jijel et son port.
Karim Hadji