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Jijel, les évasions

 
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Randonnées

 
Promenade archéologique à djimla (w. de jijel)

Photos d'El Mhad et ses environs

Photos © Karim Hadji
 

Randonnées

« Pourtant que la montagne est belle... » Jean Ferrat


Promenade archéologique
à Djimla (Wilaya de Jijel)


Sidi Tahar Le mausolée Sidi Tahar

Le samedi 05 août 2006, le matin, par une journée clémente, après la fin des préparations, nous nous apprêtions alors à partir vers Djimla, localité distante d'une quarantaine de kilomètres du chef lieu de la wilaya de Jijel, pour une prospection et visite du reste de vestiges encore existants dans la région et numériser tout ce qui pourrait être sauvegardé pour l'avenir et enrichir les collections publiques souhaitables dans nos mairies.

Arrivés à la commune vers les environs de 09 heures, nous fîmes rapidement la connaissance de quelques citoyens parmi eux le dévoué Salah qui nous conduisit directement vers Djamaa Sidi Tahar, tout près de là. On était très étonné par la beauté du lieu et on espérait pas découvrir à Jijel un mausolée aussi authentique. La bâtisse à l'aspect d'une mosquée est agréable à la vue, c'est à notre avis l'un des monuments religieux le plus original de la wilaya de Jijel.

Vue du Djamaâ

Construit près du cimetière de la commune, le djamaa est composée de trois parties distinctes; une salle coranique pour l'apprentissage du Coran aux enfants en bas âge, une autre salle contenant trois tombeaux dont celui du marabout Sidi Tahar (Mirouh), d'un autre marabout décédé lui en 1928 et un dernier inconnu. Enfin le minaret très joli, surmonté d'une coupole hémisphérique avec croissant au dessus. A l'intérieur du minaret démarre un escalier en colimaçon en bois légèrement dégradé aboutissant à un petit balcon circulaire. D'en haut on aperçoit le cimetière, mal entretenu, malgré sa petite ampleur. Cette bâtisse est à classer parmi les mosquées funéraires.

Autres vues de l'intérieur de la mosquée

Après avoir pris quelques photos, nous nous dirigeâmes vers le lieu dit Hadjrat El Dkhira de la mechta Si Salah, que nous supposions au départ proche d'El Ouldja, croyant avoir affaire à des inscriptions libyques, pourquoi nous étions venus redécouvrir. Après coup, nous nous aperçûmes qu'on était loin du site en question, néanmoins nous trouvâmes la fameuse Hadjrat El Dkhira "la pierre du trésor!", vraisemblablement les restes d'une huilerie romaine. Remarquez l'imagination populaire qui a tendance à associer les vestiges anciens à la possibilité d'existence de trésors enfouis..., d'où les dégâts constatés sur plusieurs sites. Les habitants nous ont assurés qu'il n y a pas longtemps, ils y avaient encore deux grandes pierres taillées portant des inscriptions malheureusement détruites et réutilisées pour la construction d'habitations. Ce constat a été vérifié sur plusieurs sites, surtout durant les années de violence, avec prédilection de destruction d'inscriptions latines qu'on associe aux chrétiens, alors que c'est faux, et au colonisateur. Mais là c'est une autre histoire.


Ruine dune huilerie romaine à El Oulidja

Déçus par l'abondon de ces vestiges et leur dénaturation, nous trouvions infime réconfort dans les paysages qui nous entouraient. Nous pouvions alors admirer le djebel Bou Azza, au nord, tel une muraille; la région de la forêt de Tsagma, dont on dit que les Kotamiens y ont peut être vécus ou séjournés.., histoire sans doute accusée par la ressemblance entre les deux noms.

Après avoir quitté Hadjrat El Dkhira de la mechta Si Salah, nous rejoignîmes Djimla pour quelques emplettes et remplir nos bouteilles d'eau. En conversation avec quelques citoyens, ils nous indiquent que le massif comporte deux grottes proches, Ghar Enmeur (la grotte de la panthère) et Ghar Bouzahi (la grotte du père du joyeux!), qu'on espère explorer dans un proche avenir, le temps de récolter un peu de matériel adéquat.

En suite, en direction de l'est, sur 05 km environ, nous nous dirigions vers les ruines romaines de Ras Ezzan, petite élevation de terrain jonchée de pierres taillées et éparpillées dominant un grand plateau découvert où l'on peut aisément admirer le djebel Sidi Mansour des Béni Yadjis que sépare l'oued El Askaf. Les traces de ce site sont facilement remarquables, un simple relevé topographique pourrait en deviner les contours. On a pas relevé d'inscriptions, seuls un graffiti, d'une interprétation difficile, parait couvrir un bloc et une autre gravure, celle-là bien visible, d'un profil de visage de femme portant une coiffe, ont retenus notre attention. Plus loin, en suivant le chemin vers le sud, on tombe en présence de deux tombes creusées dans un grand rocher de grès, dépourvues de leur dalles de couverture dont on a vainement chercher leurs restes. Le travail est formidablement exécuté, on est resté pantois par leur attirances.

Tombes creusées dans le rocher à Ras Ezzan

Sur le chemin du retour, je fus frappé par l'aspect d'un bloc de pierre qui présente sur une surface lisse une espèce de motifs entremêlés. Après m'être approcher, j'étais convaincu qu'on était en présence d'un animal fossilisé. Soumis à l'expertise d'un géologue, celui-ci douta de cette affirmation arguant que le corps de cet animal était incomplet, sans la tête et la queue bien visibles, surtout, argumente t-il, que la roche aux grains fins comme cette marno-calcaire est propice aux bonnes fossilisations. Néanmoins il jugea qu'une visite sur site est plus que nécessaire pour supprimer tous les doutes.

On y reviendra plus tard pour plus de détails.

Karim Hadji

Ruines romaines de Ras Ezzan
Photos © Karim Hadji


jijel-archeo © 2006


 

 
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