Au cours d’une
discussion, un voisin m’a
montré une photo d’une entrée
d’une grotte, qu’il désigna comme
étant « Ghar Ghoula », selon un habitant
de la région des Béni Foughal de Tamesguida, et
qui
s’est avérée plus tard être
«Ghar Tergou». Au cours d'une randonnée,
nous y sommes déplacé.
L'entrée
de la «grotte Tergou». En
arrière plan, le sommet de Tamesguida [1620 m]
Arrivé près d'un hameau en ruine, il nous restait qu'une petite pente à escalader pour apercevoir l'entrée presque carrée la grotte, qui ne laisse pas le regard indifférent. Non seulement elle s'intègre harmonieusement avec le pendage presque vertical des couches calcaires et on aurait dit également qu'elle a été retaillée par des mains expertes.
La grotte Tergou est
située dans le flanc nord du mont Tiourarane, au contrefort
nord du Djebel Tamesguida (1620m), dans les Béni
Foughal. Elle se trouve approximativement à une
cinquantaine de
mètres de hauteur des oueds affluent de l’oued Bou
Nassa qui aboutit à Djendjen, près de Bou
Djouada.
La cavité ne possède que quelques
mètres de profondeur et 4m au maximum de largeur, elle
aurait sans doute servi aux humains, au cours des siècles,
d’abri sous roche, que
d’habitation permanente. Une sorte de grotte abri.
Sa hauteur ne dépasse pas
les 6m. Elle s’ouvre pratiquement au
nord-ouest. Creusée
dans du calcaire blanc, elle
est remarquable par le pendage vertical des couches
sédimentaires. Aucune arrivée d’eau
n’est visible, seul un trou dans la paroi est communique avec
l’extérieur et laisse entrer de la
lumière, ce qui pourrait suggérer une ancienne
communication du réseau hydrologique. Des gouttes
d’eaux tombent également du plafond, mais sans
grande importance, à travers des rudiments de stalactites,
faisant pousser, sur un dépôt de terre, pas
très important, qu’on n’a pas eu le
temps gratiner, bien qu’il fasse le laisser en
l’état pour des fouilles sérieuses,
quelques plantes d’ombre au seuil de la grotte, comme les
fougères, les hydrocotyles, les lamiers, etc.
Le djebel El Kalaâ vu
de l'intérieur de la grotte
De la grotte une image du djebel El Kalaâ s'offre à nous. Le versant nord de la montagne montre une forte inclinaison, ou ne subsiste que de la basse végétation, parsemée ça et là de taches blanches caractéristiques des calcaires marneux.
Selon notre guide, il n'existe pas d'autres cavités dans ce lieu, mais l'on pourra remarquer le nombre important de sources au pied du massif. Plus bas encore, on parle cependant de la grotte du Kef, qui elle, est beaucoup plus importante...
Je
n’ai remarqué aucune pièce
préhistorique ou archéologique. Nous n'avons pas
pu
certainement eu à explorer le
talus en contrebas, vu qu’il était couvert
d’une importante végétation. En plus,
le manque de
temps imparti à ce type
d’opération, nous fait constament
défaut. Alors une
deuxième visite
s’impose, bien que l'on ne puisse pas soutirer, à
mon
avis, beaucoup d'informations, considérant la modeste
surface de
la cavité .
La cavité est creusée dans du calcaire, malheureusement on ne décèle point les traces d'un grand écoulement ancien, qui aurait plus l'élargir plus amplement. Le pendage vertical des couches ne facilitant pas aussi une accumulation des eaux; sa répartition s'en trouve ainsi éparpillée sur tout le mont, sauf dans les endroits oè celles-ci tendent vers l'horizontal. Il se pourrait donc qu'il existerait des poches, invisibles depuis l'extérieur, dont les résurgences aboutiraient au pied du calcaire.
Le plafond de la cavité