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Atlas archéologique d'Algérie
Archéologie

Atlas archéologique algérien, 73 ans après le décès de Stéphane Gsell

Présentation du 1er bilan du projet de carte archéologique de l'Est algérien

in fil APS du lundi 14 janvier 2009

Le premier bilan du projet d'établissement de la carte archéologique de l'Est algérien, mené conjointement par une équipe d'archéologues algériens et italiens, a été présenté mercredi lors d'une journée d'études organisée par le ministère de la Culture au Centre des Arts et de la culture du palais des Raïs (Alger).

Le bilan du projet ainsi que des campagnes archéologiques réalisées dans la région d'El Tarf a été présenté par M. Kamel Meddad, chercheur au Centre national de la recherche archéologique (CNRA), qui a mis en exergue le «potentiel archéologique» de cette région.

Mme Ouafia Adel, également chercheur au CNRA, a qualifié El Tarf de «musée à ciel ouvert». «Tous les relevés ont été effectués et on a constaté qu'il y avait des traces de toutes les périodes archéologiques, notamment l'époque romaine caractérisée par la présence de nombreuses huileries», a indiqué la conférencière ajoutant que «vu l'importante végétation, il a été opté pour la prospection pédestre».

Mme Mariette Devos Raajimakers, professeur à l'université de Torento (Italie), institution partenaire de ce projet, a indiqué que cette carte archéologique, intervenant un siècle après celle réalisée par Gsell, «sera très complète». «On a appliqué une méthode plus analytique par rapport à celle de Gsell qui a présenté une rédaction plus synthétique», a-t-elle dit précisant que seulement un seizième des sites existant ont été relevés par Gsell. «Jusqu'à présent on a prospecté plus de 1030 éléments monolithes de pressoirs d'huiles», a-t-elle indiqué pour illustrer la richesse archéologique de la région d'El Tarf concluant «il y a beaucoup de travail pour plusieurs générations d'archéologues».

M. Rédha Atoui, chercheur à l'université de Torento, a abordé pour sa part la problématique des risques archéologiques (érosion, activité sismique, racines des arbres...), tout en soulignant l'apport des nouvelles technologies pour connaître ces risques. «Grâce à la rédaction de la carte archéologique, on peut déduire que les biens archéologiques, sous toutes leurs formes, témoignent d'un fort lien avec l'environnement», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, les bilans des campagnes archéologiques annuelles, qui ont été menées durant la période 2003 à 2007, ont été établis par les archéologues ayant participé à cette opération de prospection qui a permis de mettre à jour de nombreux sites couvrant pratiquement toutes les périodes. «Les prospections préhistoriques, dans le cadre de ce projet, ont pour objectif notamment d'enrichir l'inventaire des sites préhistoriques, dans un souci de protection et de préservation, et d'approfondir la connaissance de la Préhistoire», a indiqué M. Merouane Rabhi, maître assistant à l'Institut d'archéologie de l'Université d'Alger. «On a inventorié de nombreux sites préhistoriques. Le Paléolithique inférieur existe et le Néolithique est représenté par le site de Ain Khiar», a ajouté l'universitaire.

Cette journée d'études, à l'ouverture de laquelle ont assisté M. Smail Oulebsir, représentant de la ministre de la Culture, et M. Gianpaolo Cantini, ambassadeur d'Italie en Algérie, a été sanctionnée par une série de recommandations élaborées par les participants à ce projet. Ces recommandations portent sur la mise à jour de la carte archéologique avec l'Atlas préhistorique, la création d'un site Web relatif à ce projet, la remise des objets archéologiques trouvés au Centre national de recherches archéologiques, la création d'un musée à El Tarf pour abriter ces objets et le montage d'une exposition à l'occasion du mois du patrimoine.

aps

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Proposé par Karim Hadji