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Jijel, Archéologie d'un espace

 


Archéologie

« Le passé n'est pas derrière nous, il est sous nos pieds » Proverbe arabe

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 Nécropoles puniques de Jijel جيجل أثار jijel-archeo

Les nécropoles puniques de Jijel

«Il n'existe pas en Algérie de nécropole phénicienne où les caveaux soient aussi nombreux et aussi bien conservés» P. Alquier

Présentation sommaire

Partout où l'on se ballade à Jijel, l'on peut rencontrer les restes de sépultures phéniciennes, allant des simples fosses creusées dans le rocher qui seraient les plus anciennes, aux caveaux de famille creusés anssi dans le roc et auxquels on accède par un puit rectangulaire. De nombreuses fosses anthropoïdes, rectangulaires, simples et jumelées jalonnent la côte de Jijel, d'est en ouest, depuis le promontoire du fort Dusquenes, peut être même du 3e kilomètre, jusqu'à l'extrémité de la pointe noire. Ce qui a fait dire à Prosper Alquier, conservateur du musée de Constantine, que «La ville de Jijel est littéralement entourée de 5 nécropoles». De simples tombes creusées dans le roc sillonnent par exemple la ligne de collines rocheuses qui va du fort Horain, ancienne position militaire français au dessus de la polyclinique des Oasis, au fort Duquesne, cernant ainsi complétement la ville, comme le fera la ligne des forts bâtie durant la colonisation.

Fosses de la pointe noire Une fosse à la nécropole de la pointe noire. 

Beaucoup de tombes ont disparues après les frénésies de l'urbanisation, comme celles entre Mers Chara (Picouleau) et le cimetière musulman, ou encore celles de Hdjiret Ghoula, par exemple. Et ce fait malheureux est valable pour pratiquement beaucoup d'ensembles de tombes et caveaux entourant la ville de Jijel.

Mais un cas reste en travers de la gorge, se sont les sépultures de «Mundet Africa», du nom d'une ancienne société de liège, qui ont été totalement ensevelie sous un chapelet de bâtiments publics (salle de cinéma, école, bureau de poste, direction des pompiers, ..) et privées (maisons). Là où un parc archéologique phénicien unique en son genre en Algérie aurait pu voir le jour. D'autres par contre sont menacées par une prochaine disparition, cela est valable pour la plus considérable des nécropoles, celle de la «Pointe Noire», qui rassemblaient plus d'une centaine de caveaux, tous en voie de dégradation et remplis de sable.

Même ceux retrouvés au début des années 80 n'ont pas trouvés un meilleur égard, ils croulent sous les détritus, alors que déjà dès le début du 20e siècle, le conservateur du musée de Constantine P. Alquier, préconisait que:« leur nettoyage méthodique et l'aménagement d'une voie d'accès feraient de la Pointe Noire une curiosité touristique de tout premier ordre».

Ces vestiges antiques disparaissent chaque jour, pour ne montrer à Jijel qu'une vingtaine de tombes, car on ne sait jamais interessé au patrimoine punique de cette région, ni d'une autre époque d'ailleurs. La nécropole de «Mundet Africa» aurait fait un excellent parc archéologique pour la ville. Et c'est très Dommage!

Fosses de la pointe noire
La nécropole de la pointe noire. Au loin, la crête

Conclusion

De nombreuses fosses anthropoïdes, rectangulaires simples et jumelés, jalonnent la côte de Jijel depuis le fort Duquesne jusqu’à la pointe noire, extrémité ouest de Rabta. Beaucoup ont disparues absorbées par la frénésie urbanistique de la ville, qui ne cesse d’en voiler son histoire et son patrimoine, comme le cas définitif de la nécropole de la Mundet Africa, près du Village Mustapha, et les tombes isolées du cimetière musulman et européen. D’autres encore visibles sont cependant sont menacées d’une prochaine disparition. ہ l’instar de la plus considérable nécropole punique d’Algérie, celle de la pointe Noire, qui rassemblaient, il y à moins d’un siècle, une centaine de tombes, dont il ne reste qu’une dizaine. Ces vestiges puniques uniques en Afrique du Nord s’effacent. S’il subsiste des traces de ces sépultures anciennes, leur mobilier funéraire est par contre éparpillé dans des collections (privés et publics). Celles non encore mises à jour sont définitivement perdues pour la science, ensevelies sous les fondations massives des maisons bâties toutes proches ou en construction.

Les nécropoles puniques Types de tombes phéniciennes que l'on rencontrait à Jijel

A travers ces modestes lignes, nous allons maintenant essayer de parler de ces nécropoles phéniciennes qui subsisteraient encore et celles malheureusement disparues. Tout cela pour donner du courage à ceux qui veulent resucister encore l'histoire étonnante et diversifiée de la ville et que l'on mutile de plus en plus.
Ces pages seront donc une mémoire visuelle de la partie punique de notre antiquité que nous essayerons de mettre à jour continuellement, et en citant les références anciennes, nous contribuerons à jalonner la voie pour de futures recherches et études.

Karim Hadji
 

Les principales nécropoles de Jijel

Nécropole de la Pointe Noire (Rabta)Les nécropoles puniques Coincée entre l'anse des Béni Caïd et la plage de Boussadoune, la nécropole phénicienne de la Pointe Noire, connue des jijeliens par Rabta, est située sur une éminence en tuf battue par la mer et les vents. C'est l'une des plus importantes nécropoles phénicennes de la ville de Jijel et même d'Algérie. Elle comporte selon P. Alquier; «plusieurs centaines de tombes des différents genres: simples fosses et caveaux avec ou sans escaliers»....
Nécropole de Mundet Africa (Village Mustapha)La Nécropole de Mundet Africa C'est en octobre 1928, que furent découvertes les premières tombes qui composeront plus tard l'ensemble dénommé «nécropole de Mundet Africa», du nom de l'ancienne usine de liège dévastée par un incendie.
Jeanette et Prosper Alquier sont les premiers à fouiller le site d'une manière scientifique, travaux qu'ils ont consignés dans une bibliographie de ce site. Ils en découvrent sept autres, puis encore douze d'une étonnante diversité...
La nécropole de Marsa Charaâ et les autres tombes puniquesTombe phénicienne au cimetière Sidi Ahmed Amokrane Jijel Le cimetière le plus important qui se trouvait à Jijel, était proche de l'ancienne ville. Il démarrait du cimetière actuel de Sidi Ahmed Amokrane pour finir sur les rives de la mer, à l'endroit de Marsa Charaâ, que les français nommaient: anse de Picouleau. Il y avait tout près de là, il faut s'en souvenir, les caveaux disparus situés au bord de mer que l'on désignaient par «Ghar Bimbo», en référence aux buveurs de vin qui s'y abritaient...

Jijel Archeo © 2011


 

 
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